La commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) envoyée à Bamako pour jouer le rôle de médiatrice dans la résolution de la crise politique au Mali, a conclu sa mission dimanche Mais le M5-RFP, mouvement à l’origine des manifestations, réclame toujours la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.
Lors d’une conférence de presse dimanche, l’ex président Nigérian Goodluck Jonathan, qui dirigeait cette mission d’experts constitutionnels en médiation, a annoncé qu’ils ont « rencontré le M5 quatre fois » et n’avaient pu rapprocher leurs divergences.
La méditation a cependant précisé qu’« aucune forme de changement non constitutionnel d’accession au pouvoir ne sera acceptée ». Ainsi la démission du président IBK qu’exige le M5-RFP est rejetée.
Dans leur déclaration finale, les médiateurs du bloc ouest-africain proposent une nouvelle nomination de la Cour constitutionnelle, une mise en place « de toute urgence d’un gouvernement d’union nationale, sur la base du consensus », dont 30% des membres seront issus de l’opposition, 20% de la société civile et 50% de la majorité présidentielle.
Pour sa part, Choguel Maiga, leader du mouvement 5 Juin, après leur dernière rencontre avec la méditation a déclaré qu’ils ne veulent pas « que le peuple malien ait le sentiment que la CEDEAO a le seul objectif de maintenir un président au pouvoir contre son peuple ». Les décisions finales de la médiation sont alors rejetées par les opposants de IBK.
Mensah A.
Source: icilome