En Libye, des médiations sont en cours pour trouver une issue à la crise pétrolière. D’après le Premier ministre, Ali Zeidan, c’est la dernière chance qu’accorde son gouvernement aux gardes qui bloquent les terminaux pétroliers de l’est du pays. La production libyenne de brut est aujourd’hui de 250 000 barils par jour, contre plus d’un million et demi avant ce blocus qui a démarré fin juillet.
« Ces initiatives seront les dernières », a prévenu le Premier ministre libyen. Ali Zeidan insiste sur les chiffres : en cinq mois, la Libye a perdu 60 % de ses revenus dont 80 % sont issus du pétrole. En tout, ce mouvement de protestation a déjà coûté 9 milliards de dollars.
Depuis fin juillet, les gardes des principaux terminaux pétroliers du pays, situés en Cyrénaïque, bloquent toute activité. Ils sont soutenus par plusieurs tribus qui réclament l’autonomie de la Cyrénaïque et l’attribution de revenus pétroliers à cette région.
Cette situation pèse aussi sur le marché mondial. D’abord, elle inquiète l’Europe, principal acheteur du pétrole comme du gaz libyens. Les sociétés européennes installées en Libye en subissent aussi les conséquences. Les hydrocarbures libyens représentent notamment 15 % de la production de l’Italien ENI. Enfin, les cours mondiaux du pétrole sont élevés puisque le baril de brent est supérieur à 110 dollars.
Ali Zeidan a assuré qu’en cas d’échec des négociations, son gouvernement prendrait ses responsabilités. Ce week-end, le ministre du Pétrole, Abdelbari al-Aroussi, a affirmé que l’option militaire était sur la table.
Source : RFI