Les résultats de ce sondage d’opinion réalisé, les 26, 27 et 28 mai par l’ingénieur statisticien, Sidiki Guindo, sur la situation de Kidal expliquent pourquoi certains slogans hostiles à l’Hexagone revenaient régulièrement lors des marches qui ont été organisées à travers le pays suite aux évènements de Kidal les 17 et 21 mai 2014. Les autorités du pays ont beau dit que les forces étrangères sont nos « amis », les Maliens dans leur écrasante majorité ne le croient pas. Et lorsque Sidiki Guindo et son équipe leur posent la question de savoir :En observant les récents développements de la crise, selon vous, la France est-elle neutre, aide-t-elle le Mali ou bien aide-t-elle le MNLA ?
Les avis sont certes partagés mais une tendance générale se confirme. On trouve que : 15,4% de la population pensent que la France est neutre ; 10% pensent que la France aide le Mali alors que jusqu’à 70,8% pensent que ce pays aide le MNLA, la rébellion touarègue par qui tout le malheur du Mali est arrivé. Cette tendance est confirmée par le niveau de formation et par le sexe. Quelque soit la catégorie choisie, au moins 68,6% de la population pensent que la France aide le MNLA alors que moins de 17% pensent qu’elle aide le Mali.
Concernant la satisfaction de la population sur le travail de la force Serval, il ressort des résultats que 81,7% de la population ne sont plus satisfaits du travail de la force Serval et que seulement 16,1% en sont satisfaits. La population qui applaudissait la force Serval en janvier 2013, n’est plus sur la même longueur d’onde que cette force aujourd’hui.
« Merci Papa Hollande » a donc cédé à « A bas la France », « Hollande = MNLA+ AQMI, le tout = trahison ».
Pourtant si le président français a un mérite à faire prévaloir à travers le monde, c’est l’efficacité avec laquelle la France a conduit la lutte contre les jihadistes au Mali. Et dire qu’aujourd’hui ce crédit aussi est en train de s’effriter comme sa côte de popularité en France à cause du MNLA, décidemment Hollande va mal. Mais que faire lorsqu’on se laisse emporter par les vagues de ses intérêts inavoués ? « La France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts », disait un dirigeant français. Entre maliens et français, il n’y avait jamais eu autant d’amour et de sympathie jusqu’au 11 janvier 2013 quand la France décide d’intervenir auprès des Forces armées maliennes pour contrer l’avancée des jihadistes vers le Sud. Mais Hélas, la lune de miel n’a été que de courte durée.
Concernant la Munisma, 67% ne sont pas satisfaits de son travail contre 29,3% qui en sont satisfaits. De manière générale, on conclut que la population malienne n’est plus satisfaite du travail des forces étrangères.
Autre presse
