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Crise malienne: les groupes armés en position de force (diplomate algérien)

Les groupes armés maliens vont entamer « en position de force » mercredi à Alger les négociations avec le gouvernement de Bamako en vue d’un accord de paix, et la marge de manoeuvre « est étroite », a estimé mardi un diplomate algérien.

 

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« Après la grande défaite de l’armée malienne », qui a perdu 50 soldats dans le nord du pays en mai, « les mouvements armés occupent maintenant presque les deux tiers du territoire » et « viennent à Alger en position de force », a confié à des journalistes cette source sous le couvert de l’anonymat.

Selon elle, la marge de manoeuvre d’Alger « est étroite » puisqu’il faut « trouver un consensus pour le partage du pouvoir » entre « d’un côté, les mouvements qui veulent une autonomie du nord du Mali » et de l’autre un « gouvernement ouvert à toute idée en dehors de l’indépendance ».

Ces négociations à Alger sont les premières à rassembler l’ensemble des parties depuis celles qui avaient abouti à un accord intérimaire le 18 juin 2013 à Ouagadougou et ouvert la voie à la tenue d’élections présidentielle et législatives.

Elles vont se dérouler en « trois phases », selon l’ancien Premier ministre malien Modibo Keïta, représentant du chef de l’Etat: il faudra d’abord « valider une feuille de route », puis « négociations proprement dites (…) pour aller au fond des problèmes et obtenir un pré-accord » et enfin la signature d’un accord de paix définitif.

« Le président Ibrahim Boubacar Keïta est convaincu que seule l’Algérie peut faire bouger les choses. C’est un fait inédit qu’un pays demande à un autre de s’associer à la gestion d’une partie de son territoire », a estimé le diplomate, expliquant que c’était dû au fait que la situation n’ait « pas bougé depuis dix mois ».

Le Mali est « l’un des dix pays les moins avancés au monde » et « n’a pas les moyens » de surveiller son vaste territoire, a-t-il fait valoir.

« Nous sommes en mesure aujourd’hui de voir une lueur au bout du tunnel. Cette lueur, il nous appartient de l’amplifier et d’en faire une lumière qui éclaire pour aboutir à un avenir pacifique, convivial et prospère du Mali, préservant l’intégrité territoriale, l’unité nationale et le caractère républicain de l’Etat », a déclaré mardi le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, cité par l’agence APS.

« Rétrospectivement, beaucoup de choses ont été réglées », a-t-il poursuivi en soulignant la présence d’institutions démocratiques et la « légitimité populaire » du président Keita.

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à entamer « ces pourparlers de bonne foi, dans un esprit ouvert et confiant pour aboutir à un accord de paix global et définitif avec nos frères qui opèrent dans le Nord-Mali ».

Il a dit espérer que les discussions permettent de valider une feuille de route pour « dessiner les jalons nécessaires » et arriver « rapidement » à un accord, selon des propos rapportés par l’APS.

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