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Crise malienne la soude oreille de la CEDEAO : Assis sur ma tombe, j’assiste à mon enterrement

La grande manifestation du 14 janvier 2022 sur toute l’étendue du territoire et le samedi 22 janvier devant toutes ambassades du Mali à travers le monde contre les sanctions illégitime et illégale de la CEDEAO et l’UEMOA contre le Mali était pleine de symboles. Elle illustrait la position d’un peuple massé derrière ses dirigeants, mais aussi le ras-le-bol des maliens lassés par le comportement de la CEDEAO et de l’UEMOA qui semble faire fi de sa souffrance. Si elle n’en a pas rajouté avec ces sanctions assassines.

Pour sûre, l’instance communautaire doit faire son mea-culpa et revoir sa copie. S’acharner ainsi sur un pauvre pays enfoncé dans une crise tentaculaire ne servirait à rien sinon qu’à raviver les tensions. Et les dites sanctions ne font qu’enfoncer le clou.

Le Mali est dans la position de ce personnage de Williams Shakespeare qui, assis sur sa tombe, assiste à son enterrement. Et se tient impossible sous la pluie de sanctions qui s’abat sur lui. Mais malgré ce coup de massue, on n’entend pas démordre pour se ranger derrière des décisions assassines qui risquent d’enfoncer encore plus le pays dans la tourmente.

A l’analyse, ces sanctions sont loin d’être méritées si l’on prend le temps de jeter un regard introspectif sur la situation catastrophique qui prévaut dans le pays. Un terrain électoral glissant, un travail en amont non effectué, la révision du fichier électoral qui reste à faire, le recrutement et l’insertion des jeunes en âge de voter… Tout un chantier encore vierge. Aller de manière forcenée à des élections pour y seulement aller, serait à coup sûr catastrophique.

Or, la CEDEAO n’a d’autre mission que de prévenir les crises. Mais dans le cas du Mali, on a l’impression qu’elle se fiche éperdument des conséquences désastreuses qui pourraient résulter de ses décessions. Des décisions qui ne pourraient que jeter de l’huile sur le feu, enflammant tout le pays en plus du nord et du centre.

A ce rythme, la patronne de la communauté risque d’être l’histoire d’un éternel recommencement avec des crises à profusion.

Ladji Diakité

Source: Toguna

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