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Crise financière:pourquoi les classes moyennes et les démunies sont les plus touchés

Au Mali, les dirigeants vivent tellement confortablement qu’ils n’ont aucune chance d’apprécier la misère et la souffrance du peuple. Ils n’ont aucune chance d’avoir le temps de travailler quand on voit le montant effarant des sommes détournées quotidiennement des caisses de l’État pour augmenter le train de vie d’individus nuisibles à la société et à la démocratie. C’est du moins, le point de vue de M. Aguibou Koné, Président du Mouvement A Yèlè (ouvrir), Chercheur en interdisciplinarité : La théorie du savant et de l’analphabète, qui nous explique ici pourquoi les classes moyennes et les plus démunis deviennent les plus vulnérables de la situation.

Si nous manquons d’honneur, d’intelligence et de courage pour appréhender et châtier les coupables, le Mali est foutu, nous sommes tous foutus. L’hémorragie financière ne s’arrêtera jamais, pas plus que la misère, la guerre et les massacres de populations civiles. Si on ne punit pas les voleurs, ce sont eux qui vont nous punir, et ils puniront également nos enfants et nos petits-enfants.

Il faut assainir la situation socio-economique et politique du Mali

Les chiffres macro-économiques montrent une réalité financière bien différente de celle que connaissent les Maliens. Les classes moyennes et les populations les plus démunies vivent une crise financière sans précédente, depuis les périodes de longs mois sans salaire sous la dictature incompétente, népotiste et sanguinolente de Moussa Traoré.

Le Pays est illégalement pillé.

L’argent est illégalement détourné par tous ceux qui peuvent se servir au trésor, ou directement dans les poches des Maliens par le biais du racket de la police, de la douane et de la justice ainsi que par des enseignants qui prennent de l’argent pour faire passer les étudiants de classe en classe même s’ils ne viennent jamais à l’école. Nous avons des licenciés et des docteurs qui ne peuvent même écrire une lettre de motivation pour trouver un emploi. Le pays est plus que volé, il est détruit méthodiquement par des animaux qui constituent un danger mortel pour n’importe quelle société humaine. Le vol est à la base des fuites de capitaux et du manque de liquidités dans le pays. L’argent des Maliens est volé, mis dans des sacs et sorti clandestinement du pays tous les jours vers les pays et les banques qui vivent du blanchissement de l’argent sale. Les petits minables qui pillent le pays, tout en préparant leur fuite, sont responsables du manque de liquidité dans le pays. Il faut les mettre hors d’état de nuire, par tous les moyens possibles, sinon ce pays ne se relèvera jamais d’autant de crimes impunis de ces individus immondes qui tuent injustement tous les jours les Maliens par la faim, la maladie, et par le désespoir dans les eaux dangereuses de la méditerranée. L’argent est légalement et injustement détourné par le Président et les députés, c’est-à-dire ceux-là mêmes qui doivent veiller sur le pays contre les pillages, la trahison et la paupérisation. Ils s’accordent des traitements honteux. La quête du confort est le mal des institutions et de la classe politique malienne qui ne font que changer la mentalité du pays vers le chaos, l’absence de valeurs, de loi, de nourriture, de sécurité et de santé. La fonction présidentielle est bafouée par le goût immodéré pour l’argent et le confort facile, du Président actuel qui a tout appris de son mentor l’ancien président Alpha O Konaré, etc. C’est très grave pour le Mali ; car les dirigeants vivent tellement confortablement qu’ils n’ont aucune chance d’apprécier la misère et la souffrance du peuple. Ils n’ont aucune chance d’avoir le temps de travailler quand on voit le montant effarant des sommes détournées quotidiennement des caisses de l’État pour augmenter le train de vie d’individus nuisibles à la société et à la démocratie. Tout porte à croire que les fonds secrets de la présidence ne servent qu’à nourrir les proches amis et famille du Président qui font la pluie et le plus beau temps dans une arrogance et un oubli de soi qu’on ne pouvait soupçonner de la part d’individus ayant passé presque plus de la moitié de leur existence dans le dénuement et l’aigreur, sans aucun espoir de s’en sortir par leur propre travail faute de compétences professionnelles et de talents à la hauteur de leurs rêves de grandeurs.

Partout où vous allez à Bamako, on ne parle plus que de l’extravagante opulence des amis, familles et proches du président Ibrahim Kéita. Il en était de même pour Alpha et sa famille. Qui n’a pas vu ou entendu les frasques du fils de Alpha à Bamako, ou de l’EDM curieusement « offerte » à la même famille française que la propre fille aînée de Alpha lui-même, à l’époque de sa présidence. Qui n’a pas vu Soumaïla Cissé, vainqueur autoproclamé des dernières sélections, ancien cadre de la CMDT si odieusement pillé, présenté comme un sain par ses détracteurs d’un jour et alliés de l’autre qui ont eu une part sûrement juteuse de son butin, ancien ministre de l’Économie et des finances pendant 8 ans de régime dont la corruption n’est plus à démontrer, dépenser des milliards à chacune des 4 dernières campagnes présidentielles ?

Un ministre des finances en 1987, le très rigoureux et intègre gestionnaire Zoumana Sacko n’a pas tenu même un an sous le régime corrompu de Moussa. Pendant la trahison et notamment à la conférence ATT avec la complicité de certains au sein de l’ADEMA voulait le débarquer pour placer un Premier ministre plus conciliant à la tête du pays. Grâce à notre vigilance, il est resté jusqu’au bout de la transition, ce qui a sauvé le processus démocratique à ses débuts. La corruption était là aussi sous ATT les précurseurs officiels de l’impunité dont les enfants ont fêté leurs milliards ici à Bamako alors que leur père, de son propre aveu, ne pouvait même pas se construire une maison avant d’accéder à la fonction de président du Mali.

L’électricité, le téléphone, l’eau au Mali sont parmi les plus chers du Monde. Et pourquoi ? Parce que la grosse partie de l’argent va dans les poches des fonctionnaires et dirigeants qui ont négocié ces marchés, et non forcement dans celles des entreprises obligées de jouer le jeu ou de renoncer au marché malien. C’est personnellement ce que je fais depuis toujours : éviter le marché public malien pour ne pas être contraint de participer au pillage de mes propres biens. Autant, mourir de faim avec un semblant d’honneur. Et que font beaucoup de compagnies étrangères et beaucoup d’expatriés qui ont les moyens d’investir l’argent durement gagné, mais qui ne le peuvent pas ; car quand on travaille dur, on n’a pas envie de collaborer avec des voleurs qui gagnent des milliards en dormant. Ceux qui nous gouvernent ont aussi bien trahi le pays comme Moussa Traoré et son régime irrespirable. Ce n’est pas comme ça qu’ils doivent remercier les Maliens pour avoir eu la chance d’être présidents. Il ne faut pas oublier ses racines pour ne pas laisser autant de déchets puants dans son sillage. Ils doivent tous payer pour leurs fautes, pour le salut du Mali et des Maliens.

Il faut prendre des mesures immédiates.

1. Il faut absolument réduire le train de vie de l’État en ramenant le budget de la présidence à un niveau décent et supportable pour les trésors publics.2. Il faut moraliser la vie publique en largeur et en profondeur. Pour moraliser la situation de la présidence du Mali, il faut commencer le nettoyage depuis l’époque de Alpha Konaré et de Amadou Touré qui doivent nous expliquer d’où viennent les fortunes scandaleuses aux mains de leurs familles et de leurs anciens collaborateurs à la tête des finances, de l’économie et des mines du Mali. Des individus indignes qui ont privatisé les entreprises publiques pour leurs propres comptes en se les vendant sous de simples prête-noms, et qui continuent de se réjouir, élection après élection, de l’augmentation de la caution à payer pour être candidat à la présidence. Sous le prétexte fallacieux de réduire le nombre de candidats, l’augmentation de la caution produit exactement l’effet contraire en augmentant le nombre de candidats. Une défaite ou un score ridicule aux élections ne fait plus honte ; car l’argent dépensé pour être candidat suffit à lui seul de gagner le respect définitif d’une population qui a compris la démocratie à l’envers, et qui se réjouit de pouvoir s’enrichir avec les voleurs lors de chaque élection dans le pays. L’absence de participation financière du pauvre conduit à augmentation delà corruption, de l’impunité et de la misère, et également à la mort de la démocratie. Si les Maliens finançaient leurs partis et leurs associations comme les peuples qui nous tendent la main, le Mali aurait des candidats crédibles et représentatifs du peuple. Que peut attendre un peuple d’un candidat ou d’un élu qui s’est fait élire avec l’argent volé au même peuple, si ce n’est pas plus de corruption et de vol en retour ? Si l’on ne punit pas les régimes successifs passés, le prochain régime sera pire que le celui-là qui est pire que ses prédécesseurs qui n’ont jamais été inquiétés par le Peule ou par la justice, pour la corruption qu’ils ont développée dans le pays, en insultant au passage la mémoire de nos martyrs et en déshonorant notre histoire et notre civilisation millénaire faites d’intégrité, de loyauté, d’honneur, de solidarité, et d’hospitalité. Il faut également mettre fin au pillage légal du pays auquel s’adonnent cœur joie nos députés dont certains sont tellement opulents et insouciants qu’ils se permettent désormais de voter avec les membres postérieurs devant les enfants à la télévision. Il faut absolument réduire les remémorations scandaleuses de députés fiers de trahir leurs électeurs à l’instar du président que les Maliens ne reconnaissent plus depuis le jour de son élection en 2013. Nous pouvons proposer un marché aux députés pour nous permettre d’assainir la présidence en destituant légalement le président pour haute trahison, gabegie, mauvaise et pour passivité face à la situation politique, économique que sécuritaire. C’est après cela que nous pouvons espérer assainir l’administration et disposer d’une économie saine, d’une école publique, et d’une armée capable de défendre le Mali.

Aguibou Koné, Président du Mouvement A Yèlè (ouvrir)

Président de SOS Nature

Chercheur en interdisciplinarité :

La théorie du savant et de l’analphabète.

Auteur du livre de la Famille


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