Idriss Deby a rencontré le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal ainsi que le président de l’Assemblée nationale, Larbi Ould Khelifa qui ont essayé de le convaincre de miser sur un dialogue politique en Libye. La tournée régionale d’Idriss Deby portait initialement sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme dans la zone sahélienne, notamment en Libye et au Mali. Le conflit en Libye est finalement devenu le sujet central des échanges des dirigeants.
Lors d’une rencontre du numéro tchadien avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le président de l’Assemblée nationale, Larbi Ould Khelifa, les échanges ont porté sur la stratégie à adopter en vue de mettre fin aux affrontements entre milices en Libye. Ces dirigeants ont également émis leur inquiétude de voir le pays de Kadhafi sombrer dans le chao. Car selon eux, la crise en Libye constitue une véritable menace pour toute la bande sahélo-sahélienne.
Mais face à la menace les interlocuteurs algériens privilégient le dialogue. « Les entretiens ont porté sur la situation en Libye où nous œuvrons tous à la consécration du dialogue politique, et la fin de la violence et du conflit qui détruit ce pays », a indiqué le président de l’Assemblée nationale algérienne, Larbi Ould Khelifa, avant de poursuivre que son pays est disposé à assurer la médiation dans la crise libyenne. « L’Algérie, qui est liée au peuple libyen par des relations historiques étroites, œuvre pour que ce pays puisse sortir très vite de cette situation et choisir son régime sans intervention étrangère », a-t-il ajouté.
A Dakar lors de la clôture du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, le président tchadien avait affirmé que le travail en Libye a été achevé puisque l’objectif de l’OTAN était d’assassiner Mouammar Kadhafi, en rappelant à la même occasion que la déstabilisation du Mali résulte de la chute du défunt leader libyen. « Contrairement à mon frère Macky Sall qui a dit que le travail en Libye n’a pas été achevé, le travail en Libye a bel et bien été achevé puisque l’objectif de l’OTAN était d’assassiner Kadhafi. Cet objectif a été atteint. Seulement, le service après-vente n’a pas été assuré », avait-il déclaré sous les applaudissements d’une salle comble, qui a visiblement apprécié sa sortie contre l’OTAN, intervenue militairement en Libye, arguant protéger ainsi la population libyenne.
Depuis la chute du régime de Kadhafi en octobre 2011, les violences se poursuivent surtout autour des principaux terminaux pétroliers dans l’est du pays. Pour la première fois, les forces libyennes ont mené depuis dimanche 28 décembre des frappes sur des positions islamistes dans la ville de Misrata d’où sont originaires les miliciens qui se sont emparés de la capitale Tripoli.
Source: adiac-congo.com