La marche du mouvement “On a tout compris, waati sera“, organisée le 10 janvier pour dénoncer la partialité de la France dans la crise du Nord, a été interrompue par les forces de l’ordre. L’objectif de cette marche, était de demander à la France d’être impartiale dans la gestion de la crise du Nord.
La marche qui devait commencer à la place de la Liberté et se terminer devant l’ambassade la France a été interrompue par les forces de l’ordre. Les marcheurs ont été gazés avant d’arriver à l’ambassade de la France. Malgré cette interruption, les manifestants se sont regroupés devant la Bourse du travail pour un meeting dénonçant la mauvaise gestion de la crise du Nord par la France à travers Barkhane.
Le porte-parole du mouvement, Abdrahamane Niang a salué l’intervention de la France le 10 janvier 2013 pour stopper l’avancée des terroristes. Mais, depuis, a déploré le mouvement, Barkhane ne joue pas pleinement son rôle sur le terrain.
“A quoi Barkhane, si de janvier 2013 à janvier 2018 plus de 2108 personnes ont été tuées sur notre sol, si les Forces armées et l’administration du Mali continuent toujours à être perçues personne non grata sur une bonne partie du territoire malien ; si cinq ans après, les deux tiers du territoire échappent toujours au contrôle de notre Etat, les femmes et enfants sont violées chaque jour et déposées de leurs biens ?”, s’est interrogé M. Niang.
Le mouvement a invité la France au respect de ses engagements et égrainé un chapelet de doléance. “Barkhane doit rester strictement dans le cadre de sa mission officielle de soutien à notre Etat et de lutte sincère contre le terrorisme ; le gouvernement français doit être impartial entre les groupes armés et le gouvernement malien ; la France doit cesser de mettre sur le même pied notre gouvernement et les groupes armés ; elle doit clarifier son agenda au Mali par des actes”, a énuméré M. Niang.
Le mouvement a invité le gouvernement malien à impliquer tous les fils du pays dans le processus de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale.
Moctar Dramane Koné, Stagiaire
Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali