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Crise du football : L’ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE AURA-T-ELLE LIEU ?

La proposition de la Fédération malienne de football d’organiser une Assemblée générale extraordinaire le 29 novembre en lieu et place de l’Assemblée générale ordinaire a été acceptée par la FIFA et le ministère des Sports. Le Collectif des ligues et clubs majoritaires lui, maintient sa position et exige l’application de la sentence du Tribunal arbitral du sport (TAS). Un vrai dialogue de sourds.

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La semaine dernière, les deux protagonistes de la crise du football, la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) et le Collectif des ligues et clubs majoritaires se sont retrouvés en Suisse devant la FIFA. Une délégation conduite par le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo a également été reçue par l’instance dirigeante du football mondial. Un seul sujet a été abordé lors de la visite des trois délégations malienne en Suisse : la crise qui secoue le football national depuis le 10 janvier 2015. Dès leur retour au Mali, le président de la FEMAFOOT, Boubacar Baba Diarra et le secrétaire général de la fédération, Yacouba Sidiki Traoré ont animé une conférence de presse au cours de laquelle ils donneront leur version des faits, avant d’annoncer l’organisation d’une Assemblée générale extraordinaire le 29 novembre, «conformément aux recommandations de la FIFA».
24h après cette conférence de presse, c’est-à-dire samedi, ce sera au tour Collectif des ligues et clubs majoritaires (CLCM) de rencontrer la presse pour «un compte rendu de la mission effectuée en Suisse et la décision prise par les membres du collectif». Presque tous les responsables du CLCM étaient présents au côté de leur émissaire Yéli Sissoko pour cette conférence de presse qui était en fait une réplique à celle de la FEMAFOOT. Quelques heures après cette rencontre, le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo était à son tour sur le plateau de l’ORTM pour donner des précisions sur ce qui a été décidé en Suisse avec la FIFA.
Selon le président de la FEMAFOOT, Boubacar Baba Diarra, la principale décision prise en Suisse en accord avec la FIFA, est l’organisation d’une Assemblée extraordinaire à la date du 29 novembre en lieu et place d’une Assemblée ordinaire. «Les responsables de la FIFA ont expliqué au ministre des Sports que la bonne lecture de la sentence du TAS (le Tribunal arbitral du sports, ndlr) permet la tenue d’une Assemblée générale extraordinaire aussi et que cela ne contrevient pas à l’esprit de ladite sentence. Cela étant, on ne peut invoquer la forclusion du délai de convocation d’une Assemblée générale extraordinaire. Cette proposition de la FEMAFOOT a été acceptée par le ministère des Sports et la FIFA pour la tenue d’une Assemblée générale extraordinaire», a ajouté le président de la FEMAFOOT. Boubacar Baba Diarra précisera que la rencontre s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités dont le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo, la secrétaire générale de la FIFA, Mme Fatma Samoura, le secrétaire général adjoint de la FIFA, Urs Kluser, le chef du département des associations à la FIFA, Primo Carvaro et le conseiller juridique Lucas Tarzia.
Cette version du président de la FEMAFOOT est tout le contraire de celle de l’émissaire du Collectif des ligues et clubs majoritaires (CLCM). Du moins pour ce qui concerne le point principal à savoir l’organisation d’une Assemblée générale extraordinaire. «Boubacar Baba Diarra et Yacouba Traoré ont refusé de me rencontrer en présence de la FIFA et du ministre des Sports. Je n’ai pas parlé une seule fois avec eux. Mais ce que j’ai dit à Primo Carvaro devant le ministre des Sports a été très clair : le Collectif des ligues et clubs majoritaires exige l’application stricte de la sentence du TAS. Je leur ai dit clairement que ce point n’est pas négociable et que nous utiliserons tous les moyens légaux pour que la sentence du TAS soit appliquée», a martelé Yéli Sissoko. «L’Assemblée générale extraordinaire dont ils parlent, ne nous concerne pas. De toute façon, le collectif a pris sa décision avant même de partir en Suisse sur invitation du ministère des Sports.
«Boubacar Baba Diarra cherche à gagner du temps, il ne voulait pas venir en Suisse, mais c’est la FIFA même qui lui a intimé l’ordre de venir s’expliquer. Ce qui est sûr, la sentence du TAS sera appliquée quelle que soit la suite des événements. La preuve que Boubacar Baba Diarra cherche à gagner du temps, c’est l’appel que la fédération vient de déposer devant le tribunal fédéral suisse. Il oublie que cet appel n’est pas suspensif», rappellera Yéli Sissoko avant de conclure : «nous attendons le 30 novembre pour connaître la position de la FIFA. Si rien n’est fait avant l’expiration de ce délai, nous saisirons le TAS avec toutes les conséquences que cela peut avoir pour le football malien. Mais entre temps, le collectif a décidé de porter plainte contre Primo Carvaro devant la commission éthique de la FIFA. C’est lui qui a déclaré que l’Assemblée générale du 31 octobre 2015 était régulière et c’est le même Carvaro qui a affirmé que la FEMAFOOT a reçu 250.000 dollars de la FIFA, alors que le montant perçu par notre pays s’élève à plus d’un million de dollar».

L’IMPOSSIBLE RECONCILIATION-Pour le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo, la sentence du TAS constitue un nouveau rebondissement dans la crise du football et le département de tutelle doit désormais travailler avec deux parties (la fédération et le collectif, ndlr) pour trouver une solution. «Nous avons tout fait pour que cette affaire soit réglée au Mali. Nous avons misé sur les ressources internes, les ressources sociales pour pouvoir mettre fin à cette crise. Malheureusement ça n’a pas été le cas. Le 4 octobre, il y a une sentence du TAS qui légitime désormais l’opposition au sein de la fédération», a confié le ministre Guindo sur le plateau de l’ORTM. «En tant que ministre des Sports, je ne pouvais pas rester là et voir compromettre les chances des jeunes maliens. Je tiens à rappeler que le sport appartient au peuple parce qu’il est financé par l’argent du peuple, a martelé le premier responsable du département de tutelle.
Il fallait donc au nom de ce peuple par la légitimité offerte au président de la République qui m’a demandé de me rendre à Zurich au siège de la FIFA et à Lausanne au siège du TAS pour entreprendre les démarches pour sécuriser les intérêts du Mali. A l’issue de mes entrevues avec la FIFA, celle-ci a demandé au comité exécutif de la FEMAFOOT, une fois rentré au pays, qu’il communique au département des Sports, la liste des délégués. La FIFA a également demandé au ministre des Sports de s’impliquer au près de l’opposition pour qu’elle accepte les principes d’une Assemblée générale extraordinaire. C’est un compromis que la FIFA nous a demandé et je dois très vite rendre compte à la FIFA. Mais après les propos tenus par les deux parties lors des conférences de presse qu’elles ont organisées, je dois dire que je suis sceptique par rapport à une sortie de crise à l’amiable. Mon déplacement avait pour objectif de sécuriser l’intérêt général et faire en sorte que le Mali ne subisse pas les contrecoups de cette divergence entre acteurs. Cela a été fait. Déjà il y a un avocat qui s’est constitué pour éviter une sanction du Mali. Nous avons pris toutes les dispositions pour que le Mali ne subisse pas le contrecoup de cette affaire». Le feuilleton continue…
D. COULIBALY
S. B. TOUNKARA
L. M. DIABY

Source : L’ Essor

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