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Crise diplomatique Mali-CEDEAO: la médiation de l’Algérie attendue

L’Algérie qui n’a cessé de manifester son soutien et sa solidarité à la transition dirigée par Assimi GOITA vient de proposer sa médiation pour une sortie de crise entre notre pays et la CEDEAO. Une occasion de dégonfler la tension entre ces pays de l’Afrique de l’Ouest dont les conséquences les affaibliraient davantage.

 

L’Algérie va jouer sa médiation dans la crise diplomatique entre le Mali et la CEDEAO, ont affirmé plusieurs sources. En effet depuis le lundi dernier, le Mali est sous embargo consécutif aux sanctions prises par la CEDEAO et l’UEMOA en vue d’obliger les autorités de la transition de créer les conditions d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Il s’agit, pour l’Algérie, qui manifeste son accompagnement et sa solidarité au Mali alors confronté à des crises sécuritaires et politiques de réussir à arracher un consensus entres les différentes parties pour éviter un isolement de notre pays avec l’embargo de la CEDEAO.

Cette décision fait suite à un communiqué du président Algérien sur la situation dans lequel il exprime « sa pleine disponibilité à accompagner activement la République du Mali et la CEDEAO dans la voie salutaire de la compréhension mutuelle autour d’une vision solidaire qui sauvegarderait les intérêts supérieurs du Peuple malien frère ».

Dans le même document, il a réitéré l’attachement indéfectible de l’Algérie à la souveraineté, à l’unité et l’intégrité territoriale de la République du Mali, et a encouragé les dirigeants de la transition à l’adoption d’une attitude responsable et constructive.

« Devant les risques graves et les épreuves que portent en elle la panoplie de sanctions massives annoncées par le sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO ce 9 janvier à Accra, ainsi que les contre-mesures annoncées par le gouvernement de la République du Mali, l’Algérie appelle toutes les parties à la retenue et au réengagement dans le dialogue en vue d’éviter à la région un engrenage de la tension et une exacerbation de la crise », précise la même source.

Si l’Algérie est favorable à un consensus pour mettre fin à l’embargo, elle n’est pas toujours favorable à la proposition faite par les autorités de la transition qui ont proposé 5 ans aux présidents de la CEDEAO. Un chronogramme jugé trop se cachant, pour beaucoup, la volonté de s’éterniser au pouvoir.    

«Le Président Abdelmadjid Tebboune qui a fait valoir l’exigence d’une approche inclusive répondant à la complexité des problèmes structurels et conjoncturels et aux défis que le Mali doit relever, y compris dans la lutte contre le terrorisme, a estimé raisonnable et justifiable une période de transition d’une durée ferme de douze (12) à seize (16) mois», ajoute le communiqué de la présidence.

Déjà, les conséquences de cette crise diplomatique ont commencé à impacter les pays membres de la CEDEAO avec l’augmentation du prix de certains produits. Et à la longue, elles affaibliront davantage les économies de l’espace UEMOA.  Parce que le Mali, au regard de son désenclavement, fait tourner l’économie de plusieurs États de la CEDEAO-UEMOA.

Selon les prévisions des experts en économie, cette crise pourrait faire perdre au Sénégal et la Côte d’Ivoire par exemple des centaines de milliards de FCFA chacun

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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