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Crise de la CEDEAO : Une version sahélienne de la rivalité Russo- américaine

Selon Dr. Moussa Coulibaly, la France et les Nations Unies ne pouvant plus intervenir dans le dossier sahélien, les USA prennent le relais. Il pense que le divorce avec la Cédéao du Mali, du Niger et du Burkina Faso avec effet immédiat met à l’abri ces pays contre de nouvelles manipulations dont la Cédéao pourrait être la porte d’entrée dans les prochains jours.

De l’avis de notre Sociologue, les Présidents Assimi, Traoré et Tiany ont certainement compris la nécessité de quitter l’organisation sous régionale dans les plus brefs délais. « Si ces trois pays ne quittent pas pendant qu’il est encore temps, ils auront à faire face très prochainement à des difficultés majeures sur le terrain militaire », dira-t-il.

Pour lui, la visite du Secrétaire d’Etat Blinken en Côte d’ivoire et au Nigeria rentre certainement dans le cadre de la préparation d’un nouveau plan de déstabilisation de ces pays pour empêcher la Russie d’étendre son influence progressivement en Afrique de l’Ouest. Et il croit que ce dernier, n’est pas venu en tourisme en côte d’ivoire et au Nigeria. « Ces deux pays sont les deux qui peuvent encore s’agiter autour du dossier Sahel », explique-t-il.

A entendre Dr. Moussa Coulibaly, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont créé les conditions pour s’extraire définitivement de nouvelles menaces venant de la Cédéao cette fois ci parrainées par les USA. Les USA ont l’intention d’installer de nouvelles bases militaires dans ces deux pays et les équiper en drones et matériels de pointe pour chasser les dirigeants de l’AES.

Il pense également que la visite à Paris du chef d’état-major algérien, de Tinubu et de Patrice Talon à Paris n’est pas étrangère à la situation. En cette année 2024- 2025, l’Algérie siégera comme membre non permanent au conseil de sécurité de l’organisation des nations unies. Cela, dit-il, pourrait certainement être un moyen de pression supplémentaire contre le Mali particulièrement mais aussi pour les pays de l’AES.

Notre Sociologue suppose que les autorités de la transition malienne sont conscientes de ces enjeux c’est pourquoi elles agissent avec une détermination froide et un sang-froid inégalé.

« Il est possible de donner une place importante à la visite de Mahamat Deby chez Poutine en Russie. Vladimir Poutine comme d’habitude prépare le terrain en cherchant le rapprochement avec le Tchad. Ce pays va pouvoir être un allié de taille pour Moscou pour appuyer les forces de l’AES et les partenaires militaires russes sur le terrain au Sahel », a estimé Dr. Coulibaly.

A l’entendre, la base militaire américaine installée à Agadez au Niger ne sera plus utile à une offensive contre l’AES. En attendant, le peuple du Mali doit rester mobilisé. Il y va de notre survie. La guerre ne fait que commencer et c’est l’occasion ou jamais de réaliser le Mali dont nous rêvons.

Les plus sceptiques parleront de conséquences économiques mais le grand peuple du Mali a traversé ces derniers mois les périodes les plus difficiles de son existence. La résistance populaire sera à la hauteur des enjeux. Il termine en s’interrogeant sur le fait que les pays qui sortent de la Cédéao sont tous des ex colonies françaises.

 

Ibrahima Ndiaye

Mali Tribune

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