Le porte-parole de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali), Olivier Salgado a animé, hier jeudi 12 novembre 2020, un point de presse par vidéoconférence à Bamako pour évoquer les différentes activités réalisées par la mission onusienne au Mali. Selon le conférencier, les activités de la Force se poursuivent dans tous les secteurs, dans le strict respect des gestes barrières liés à la propagation de la pandémie du Covid-19.
Sur l’axe Ansongo-Labezzanga, Olivier Salgado a fait savoir que la force de la MINUSMA a conduit des patrouilles sur plusieurs axes (courte et longue portée) afin de garantir la liberté de circulation des personnes et des biens dans cette région et de réduire la liberté d’action des groupes armés. Avant d’ajouter que des patrouilles spécifiques sont conduites à Ménaka. Il a indiqué que l’opération Buffalo se poursuit dans le Centre du pays. « Elle permet de réagir face à la résurgence des violences intercommunautaires et des attaques terroristes dirigées essentiellement contre les Forces de défense et de sécurité et la population locale. Les compagnies engagées dans la région ont effectué plus de 100 patrouilles ces dernières semaines », a déclaré Olivier Salgado. Dans la région de Kidal, dit-il, l’opération Sira se poursuit. « Elle vise à soutenir l’opérationnalisation du Bataillon de l’Armée Reconstituée (BAR) et confirmer son rôle dans la région de Kidal en tant que fournisseur de sécurité crédible. Elle a aussi pour objectif de garantir les conditions du retour de l’autorité de l’État à Kidal afin de permettre la fourniture des services sociaux de base à la population locale », a souligné le conférencier. Dans le secteur Ouest, il a indiqué que l’opération Ménaka sans armes qui a commencé le 5 octobre 2020 suit son cours. A ses dires, cette opération a pour but de relever le niveau de sécurité. Enfin, ajoute-t-il, l’opération WASA 2 est toujours en cours sur les axes de Goundam, Tombouctou et Ber. « Elle a pour mission de protéger les civils et de leur permettre de se déplacer dans de bonnes conditions de sécurité. Environs 71 patrouilles ont été exécutées par les Casques bleus engagés dans cette opération. Au total, au cours de ces quatre dernières semaines et sur l’ensemble de sa zone d’opération, la Force a mené environ 950 patrouilles (patrouilles de jour et de nuit, de longue et de courte portées) et érigé plus d’une cinquantaine de checks points », a révélé le conférencier. Parmi les incidents qui ont affecté la MINUSMA, il a rappelé que le 5 novembre 2020, des individus à moto ont tiré plusieurs coups de feu sur une position de la MINUSMA à environ 5 km à l’est du camp de Kidal. Les Casques bleus ont riposté et les assaillants se sont enfuis. Le même jour, dit-il, un convoi logistique de la MINUSMA, qui se rendait de Gao à Ménaka, a découvert un engin explosif improvisé à 63 km à l’ouest de Ménaka. L’équipe de neutralisation des explosifs et munitions qui accompagnait le convoi, dit-il, a neutralisé la mine. «Le 8 novembre, des Casques bleus de la région de Tombouctou ont découvert une plateforme qui serait utilisée comme site de lancement d’attaques par tirs indirects sur l’axe Tombouctou-Ber. Le 10 novembre, des hommes armés non identifiés ont lancé deux attaques par tirs indirects (IDF) sur le camp intégré de la MINUSMA à Tessalit. Aucune victime ni blessé n’ont été signalés », a souligné le conférencier, Olivier Salgado.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain- Mali