Un comité transitoire dirigé par Soya Golfa. C’est la nouvelle trouvaille de Mamadou Sinsy Coulibaly, président sortant. Lui qui refuse toujours de s’avouer vaincu, quand bien même le secteur privé malien semble décidé à tourner sa page. Et pour preuve, une décision de justice l’a délogé du siège de l’organisation pour y installer Diadié Sankaré qui demeure, jusqu’à preuve du contraire, le seul maître des lieux.
Alors que l’affaire est pendante devant la justice et son épilogue attendu dans les jours ou semaines à venir, des folles rumeurs sont véhiculées sur les réseaux sociaux. Lesquelles annoncent la création d’un comité transitoire qui serait décidé par 26 sur la cinquantaine d’organisations professionnelles qui composent le Cnpm. Ce comité transitoire serait dirigé par Soya Golfa, président du groupement des commerçants du Mali.
Depuis lors, les observateurs avertis s’interrogent quant au dessein réel de ce fameux comité et de son président.
En effet, un comité transitoire est par principe dirigé par une personne neutre. Or, dans le cas d’espèce, Soya Golfa est loin d’être étranger à la crise qui secoue l’organisation patronale. Et pour cause, depuis le début des hostilités, il s’est affiché aux côtés de Mamadou Sinsy Coulibaly, avec qui il était inscrit sur la même liste dans le cadre des élections. Que vaut donc, dans ces conditions, l’impartialité ou la crédibilité d’un comité de transition dirigé par cet homme ? Selon les initiés aux questions relatives au monde des affaires, cette initiative vise juste à créer une diversion pour ne pas laisser le champ libre à Diadié Sankaré qui, depuis quelques semaines, ne ménage aucun effort pour rencontrer ses mandants et d’autres acteurs du secteur privé. L’objectif de ces démarches est de recenser les préoccupations des uns et des autres afin de les adapter à son programme de mandature.
Comment Soya Golfa, ce vieux qui, jusque-là, bénéficiait d’un large crédit auprès de ses pairs, peut-il être aujourd’hui réduit à un porteur de carquois pour un camp ? Voilà la question qui taraude désormais l’esprit de plus d’un observateur averti du secteur privé malien.
Dieu veille !
Harber MAIGA
Source: Azalaï Express