« Les peulhs sont tués au Mali, au Burkina Faso, au Niger… ». Tels sont les propos du président du haut conseil islamique du Mali, tenus le 10 février au Stade du 26 mars à l’occasion d’un meeting géant. Le mouvement BaguineSö nouvellement créé par des jeunes de la communauté dogon dénonce ces propos de l’imam Mahmoud Dicko.
Les jeunes dogons en point de presse le dimacnhe.
Dans une déclaration lu lors d’un point presse, le 3 mars 2019, le Mouvement a signalé que « les peulhs ne sont pas les seules victimes de barbarie ». « Qu’il sache que des dogons, des bambaras, des bozos, des mossis, des dafing, des bellah, etc. ont été également tués dans cette barbarie au centre du pays », a précisé, Hamidou Djimdé, président du Mouvement BaguineSö. Pour M. Djimdé, en tant que haute autorité morale de la ummah islamique, ces propos ne devraient pas venir de lui surtout que la ummah islamique est constituée de plusieurs ethnies, de surcroit lors d’une prière dite de la paix et que cette barbarie ne vise pas une seule ethnie.
« Nous lui signalons que nous avons un très grand respect pour sa propre personne et l’autorité qu’il représente mais nous lui notifions également que notre sensibilité a été heurtée par ces propos et d’autres qui ne sont pas cités ici », a déploré le président du Mouvement BaguineSö.
Le mouvement qui se réclame de la société civile a réaffirmé soutien à la milice dogon DananAmbassagou. Par ailleurs, il a invité l’Etat à tout mettre pour assurer la sécurité de toutes les communautés au centre et partout dans le pays.
Maliki Diallo
L’Indicateur du Renouveau