Dans le cadre du projet de réhabilitation de l’Institut National des Arts (INA), Ibrahim Al Hassane TRAORE, leader des jeunes de la commune II, s’est prononcé, dans une vidéo. Il précise que la démolition de l’INA est comme la destruction d’un pan essentiel du patrimoine culturel malien.
Faisant partie du patrimoine architectural classé du Mali, l’Institut National des Arts (INA) est l’un des plus précieux témoignages de l’architecture coloniale soudanaise.
À travers une spéculation foncière outrancière, l’Institut National des Arts a été exposé à de nombreuses tentatives de délocalisation afin de vendre l’établissement aux commerçants ou aux hommes d’affaires.
L’INA est dans une zone commerciale et vue son emplacement attractif, des hommes d’affaires en complicité avec des agents de l’État, ont finalement reçu à mettre la main sur ce joyau architectural qui aurait dû être classé comme patrimoine restant.
Face à cette situation, Al Hassane TRAORE montre son désarroi au nom de tous les étudiants et jeunes de la II qui considèrent cet ancien établissement comme un patrimoine culturel de notre pays ; dont le logo figure sur la carte d’identité nationale, et le passeport malien.
Selon le jeune leader, le nouvel INA en construction sur la zone aéroportuaire peut être considéré comme un INA contemporain, tout en épargnant l’ancien INA qui aura bientôt 100 ans.
Dans ses arguments, M. TRAORE indique que certaine matière comme (l’animation pédagogique) sont pratiquées dans le marché, en cohabitation avec l’INA, et dont les autorités considèrent dérangeant pour les étudiants.
Situé en plein cœur de la capitale, l’INA est structurée en cinq sections : Arts dramatiques, art plastique, musique, métier d’art (bijouterie, sculpture, forge, menuiserie, maroquinerie) et une section socioculturelle.
Par ailleurs, les jeunes projettent de faire un rassemblement ce vendredi, dans la cour de l’INA, pour faire entendre leur cri de cœur.
PAR AMINA SISSOKO
Source : Info-Matin