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Covid-19 : Les risques liés aux cas-contacts

Tout individu ayant eu un contact avec une autre personne qui se révélera après positive est considérée comme un cas-contact. Cela dans les 14 derniers jours qui ont précédé le dépistage de la personne positive.

 

« Le temps d’incubation du virus est de 10 à 14 jours », explique Dr Doucouré Saharou, superviseur chargé des personnes-contact de la Covid-19 au sein de la direction régionale de la santé. Il rappelle qu’il y a des porteurs sains qui peuvent contaminer d’autres personnes avant de déclarer la maladie. Pour lui, les cas-contacts doivent être suivis. Parmi les contacts d’une personne contaminée à la Covid-19, il y a les membres de sa famille, ses collègues de travail voire d’autres sujets qui peuvent avoir emprunté le même moyen de transport qu’elle.

Le superviseur précise que les degrés d’exposition ne sont pas les mêmes. Ils sont classés en quatre niveaux, notamment du moins degré au plus grand degré d’exposition. Le premier est une exposition associée aux soins de santé, c’est-à-dire dire le patient et un agent de santé. à ce niveau, le risque est un peu minime car cet agent de santé est supposé être protégé dans l’exercice de son travail.

Le deuxième niveau d’exposition concerne les collègues avec qui le patient travaille. Il partage avec eux le même environnement et peut être un facteur de risque pour ses collègues. Le troisième degré, c’est le fait de voyager avec la personne atteinte de la Covid-19. Ces personnes à risque sont très souvent recherchées, dans les situations de transport aérien, à travers les agences de voyages. Elles sont appelées des cas-contacts de niveau 3. Les personnes vivant dans le même foyer qu’un patient, c’est-à-dire les membres de sa famille sont des contacts de niveau 4. Généralement, ce niveau d’exposition est plus élevé.

Pour faire la recherche de ces cas contacts, la direction générale de la santé procède à un traçage des contacts et leur suivi. Généralement la recherche commence par le traçage qui consiste à demander au patient de donner le nom de toutes les personnes avec qui il est entré en contact. Notre interlocuteur avoue qu’il est difficile pour le patient Covid-19 confirmé de se souvenir de tous les cas-contacts, mais il peut citer le maximum. Il doit ainsi donner nom, prénom, sexe et lien avec le cas-contact. Pour faciliter le traçage, on commence d’abord par le niveau 4 qui concerne les membres de la famille, ensuite le lieu de travail puis les compagnons de voyage. Le suivi est fait à partir de la dernière date pendant laquelle le cas positif a été en contact avec une autre personne (cas-contact). Le suivi se fera en fonction du temps d’incubation du virus.

Pour ce faire, la personne testée positive est tout d’abord conduite au centre de prise en charge. Ce transfert est très souvent fait par les ambulances ou les patients décident eux-même de se rendre au centre. Il précise que ce sont très souvent les ambulances qui n’ont pas d’étiquette qui font le boulot dans la plus grande discrétion.

Les équipes de suivi des cas-contacts comprennent un chauffeur, un hygiéniste, un agent de santé et un véhicule est mis à leur disposition. Notre interlocuteur dit que le suivi se fait matin et soir avec des kits de prévention, notamment des masques, gels hydroalcooliques, lunettes, thermoflash, gants pour leur propre protection. Cette équipe est chargée de suivre ces personnes durant toute la période d’isolement. Dr Saharou Doucouré explique que l’équipe du matin au soir prend non seulement la température des cas-contacts, mais reste aux aguets d’éventuels symptômes de la maladie. Les contacts qui veulent éviter une stigmatisation demandent un suivi par téléphone. Dans ce cas, l’équipe opère par questions réponses. Elle demande à la personne de communiquer sa température et vérifier si elle a des symptômes. Aussitôt que la personne signale des signes, l’équipe intervient immédiatement.

L’équipe d’intervention rapide (EIR) est une équipe médicalisée, composée d’un chauffeur, de deux agents de santé et d’un hygiéniste. Son rôle s’est d’intervenir rapidement dans les centres qui n’ont pas la capacité de prendre en charge les cas. Elle existe dans tous les centres de santé de référence. La personne doit être en auto isolement, respecter la distanciation sociale et les mesures barrières. Elle doit impérativement rester chez elle.

Pour la prise en charge de ces cas-contacts, la direction rencontre d’énormes difficultés. Le superviseur résume que la première difficulté est en rapport avec la croyance de la population sur la maladie. La famille qui doit être en isolement ne respecte pas les consignes.

Pourtant, il souligne que si cette mesure n’est pas respectée, cela peut provoquer une contamination en cascade. Il indique que certaines cas-contacts respectent l’auto isolement, mais ils restent confrontés à un problème financier parce que l’auto isolement peut représenter un manque à gagner pour eux. Sur ce point, le superviseur explique l’incapacité de la direction régionale de la santé à gérer cet aspect. Sinon, confie t-il, elle avait prévu cela dans ses opérations.

Fatoumata NAPHO

Source : L’ESSOR

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