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Covid-19 et garde à vue policière : La nécessaire adaptation des pratiques

L’administration policière se soucie d’éviter les entassements dans les cellules

 

Nombre restreint de prévenus dans les cellules de garde-à-vue, nettoyage des cellules, mesure privative de liberté par nécessité, déferrement au jour le jour… Plusieurs mesures préventives ont été mises en place pour éviter la propagation du Covid-19 dans les cellules de garde-à-vue des commissariats de la ville de Bamako. Des gestes nécessaires, selon le commissaire Santigui Kamissoko en charge du 9ème arrondissement. Même si pour le moment aucun cas de coronavirus n’a été recensé dans une gare-à-vue, les commissariats semblent se préparer en conséquence.

Pour réduire les risques, les autorités policières ont changé de fusil d’épaule. Conformément à la réglementation en la matière, pas plus de six (6) personnes dans les cellules et la détention privative de liberté ne passe pas une durée minimale de 24 heures. « C’est par nécessité qu’on les garde à vue », confie un officier judiciaire. Cette nécessité s’explique par le risque de contamination lié aux entassements en cellule. Coronavirus oblige. De plus en plus, les prévenus des infractions mineures se voient confier à des personnes qui se portent garant d’eux dans le secteur ou les faits ont eu lieu.

Désengorger les cellules 

« En cas d’infractions mineures comme un abus de confiance dont la somme est minable, le prévenu est confié à quelqu’un après avis du procureur avant la fin de la procédure. Une fois la procédure terminée, la personne garant est appelé à se présenter avec le prévenu tel jour et telle heure », explique le Commissaire Santigui Kamissoko. Les personnes garantes sont des personnalités connues et respectées du secteur, ajoute-t-il. En cas d’infractions criminelles, dit-il, ces prévenus sont gardés à vue et déférés le même jour. « Avec ces gens là, personne ne se porte garant ».

Au commissariat du 14ème arrondissement, les mêmes mesures de précaution sont pratiquées. Tous les entrants sont soumis à un lavage de main au savon. La divisionnaire Kady Tounkara s’en tient au déferrement quotidien des prévenus pour désengorger les cellules de sa garde-à-vue. « Le nombre est limité, pas plus de 4 à 5 personnes. Et le même jour, ils sont déférés », explique la divisionnaire. Dans la mesure du possible, face au risque de contamination dans les cellules de garde-à-vue, les commissariats restent vigilants en adoptant les mesures de préventions.

Tamba CAMARA

Source : L’ESSOR

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