Scientifiquement, des données socio-médicales démontrent que les moments de confinement et autres formes d’isolement familial ou conjugal, précèdent généralement à un nombre accru de grossesses chez les femmes. Les crises sécuritaires ou sanitaires aigues, pouvant parfaitement servir de raison à ces confinements familiaux, attestent statistiquement cette vérité. Depuis 1 mois que le couvre-feu a été instauré au Mali, l’occasion semble désormais meilleure pour renflammer le lit conjugal chaque soir.
La libido semble avoir retrouvé tous ses droits dans de nombreux couples maliens après l’entrée en vigueur du couvre-feu. Nombreuses étaient celles parmi les conjointes qui ne se satisfaisaient plus de l’apport sexuel de leur partenaires pour différents motifs. Le stress du travail et la routine familiale, notamment, poussaient plusieurs hommes à s’éloigner du domicile conjugal pour s’aérer les méninges et tisser d’autres rencontres. Cela privait, souvent, pendant longtemps, leurs épouses de leur présence affective et celles-ci, par là-même, ne bénéficiaient presque plus de la nécessaire jouissance sexuelle telle qu’obligée par la loi de la conjugaison.
L’homme se fait toujours rare auprès de sa femme en allant voir ailleurs ou s’occuper à d’autres choses lorsqu’il n’a pas envie de lui donner du plaisir au lit. Les frustrations souvent causées par le non-respect de cette obligation conjugale majeure, pousse certaines femmes, soit, à aller, elles aussi, voir ailleurs, ou, amplement, rompre la relation. La permanence de l’affection masculine doublée d’une bonne virilité sexuelle, constituent un support essentiel à l’équilibre du couple et plusieurs femmes souffrent de cette privation.
L’instauration du couvre-feu semble avoir balayé ce souci dans de nombreux couples. La présence forcée de l’homme lors des heures intimes, a fini par créer le magnétisme nécessaire pour, non seulement, rallumer la flamme de l’amour, mais aussi, ranimer le lit conjugal dont les braises s’étaient quasiment éteintes depuis belle lurette. Le couvre-feu a manifestement rendu heureux de nombreux couples maliens, au sein desquels il ne brillait presque plus, ne serait-ce qu’un minimum de flamme affective. En termes clairs, la fréquence des rapports sexuels dans les couples en ces temps de couvre-feu au Mali a considérablement augmenté.
Par conséquent, c’est plus-que-jamais l’occasion de s’attendre à un nombre élevé de grossesses chez les femmes lorsque le couvre-feu prendra fin, car, c’était un instant tant rêvé pour de nombreuses femmes pour mieux jouir des délices du sexe avec leurs bien-aimés partenaires conjugaux après que ceux-ci les eussent « négligées » pendant un long moment.
Moulaye DIOP