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Couvre-feu : un handicap pour les vendeuses de nourritures

Pendant la nuit, la ville de Bamako devient un vrai centre d’affaire pour bon nombre de personnes. C’est le cas pour ces vendeuses de nourritures qui commercent sur les trottoirs, les carrefours entre autres pendant la nuit. Cette activité génératrice de revenus, qui fait vivre des centaines de familles, tournent au ralenti. Et pour cause depuis l’avènement du couvre-feu pour limiter la propagation du COVID 19, le commerce a pris un coup, poussant des milliers de petits commerçants et vendeurs au chômage.

Se restaurer dans les petits restaurants de la place fait partie du quotidien de la plupart des Bamakois. Un business qui, depuis de nombreuses années, donne l’image d’une ville active et chaude pendant la nuit. Mais hélas depuis près d’un mois, les rues sont quasi désertes pour cause de couvre-feu à partir de 21 heures.

L’ambiance est morose sur nos trottoirs car plus de restaurants à ciel ouvert pour les noctambules. Une situation qui entrave considérablement l’épanouissement économique des pauvres dames qui vivaient de cette activité, comme nous explique Oumou Diakité, une vendeuse de nourriture rencontrée au Golf : « Je vends ici depuis plus de 3 ans. Je sors généralement à 16 heures pour commencer à vendre des beignets de farine, de la patate.

Une fois la nuit tombée, j’enchaine avec la vente des brochettes, des poissons braisés, de la pomme de terre et de l’alloco. Mais avec le couvre-feu je ne vends plus la nuit. A partir de 19 heures, je suis obligée de plier mes bagages pour rentrer. Cela constitue un réel manque à gagner et Je ne veux pas courir le risque d’être bastonnée par les policiers, » nous raconte notre interlocutrice.

« Je vis de ce commerce. Mais l’entrée en vigueur du couvre-feu, ce n’est plus facile pour moi, car mon business est en stand-by. Ce qui est un impact sur ma charge économique surtout que le volume des dépenses familiales est énorme. Il faut que les décideurs dans leur prise de décisions, pensent à nous, » affirme Sayon, une autre vendeuse.

Le secteur informel étant très développé au Mali, cette mesure impact négativement les ménages à faibles revenus. Ce type de restauration est une aubaine pour beaucoup de personnes surtout les célibataires.

« A y voir de près, l’on a l’impression que cette décision du couvre-feu est prise pour nous punir nous célibataires. Car nous sommes obligés de ne consommer que du pain et de l’omelette qui au final risque de dégouter en attendant la fin de cette décision. Les restaurants et gargotes sont tous en congés. Mais j’espère bien que cette approche marchera dans la lutte contre le virus, » confie un jeune homme sous l’anonymat.

Adam DIALLO

Source: Bamakonews

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