Une majorité timorée face à l’opposition fragmentée
A quelques mois de la cruciale présidentielle pour les maliens, rien ne semble définir les positions concrètes de la majorité, encore moins de l’opposition républicaine, démocratique,ou extra parlementaire. Le camp majoritaire se manifeste jusque-là par des indécisions en son sein. Notamment avec les tractations de la grande meute Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA). Les partis politiques de l’opposition, à leur tour, font
face à une division interne qui sera pour aborder les échéances électorales du 29 Juillet let 2018.
Les prétentions de la majorité et de l’opposition pour affronter
la présidentielle à venir divergent certes,mais le seul point commun reste les incertitudes de part et d’autre. Cette
indécision au sein de l’opposition comme à la Convention de la Majorité Présidentielle, domine au premier rang le président
sortant, son excellence Ibrahim Boubacar Keita.A en croire les échos relayés par la presse locale sur la rencontre entre IBK
et les élus de son parti, le samedi surpassé, le président de la république n’aurait pas été des plus tendres avec les siens à
propos de leur doléance de voir le président porter l’étendard des tisserands lors de la prochaine élection présidentielle prévue en Juillet 2018.Ce qui vient lever toute équivoque sur le manque de confiance et attester l’absence totale d’assurance
entre un président et son parti. Moult dissidences internes au sein du parti RPM ont depuis 2013, après l’élection d’IBK, affaibli les rangs du parti au pouvoir.L’impact de manque de
solidarité et de cohésion au RPM, s’est inévitablement traduit au sein de la convention de la majorité présidentielle (CMP). Qui l’aura appris aux dépens de ses forces pour constituer
efficacement un bloc de soutien derrière le président
IBK.Durant tout son mandat,l’apport de la CMP a été d’une facture en deçà des attentes, vu les enjeux de l’heure et du président passablement soutenu.IBK, on peut le dire ainsi,
a souffert durant son mandat de la velléité de sa majorité inerte, en manque de certitude et sans vision. C’est sur ces
pas de danse incertain,durant quatre longues années,que la CMP pourrait faire face à la réélection du président sortant.
Sans motivation aucune,en manque d’entreprise et certainement avec une paresse considérable, des hommes qui occupent malheureusement les premiers rangs de la
convention arrachée d’une majorité présidentielle aux oeuvres minoritaires.Cette incertitude à la CMP prévoit le naufrage
du bateau. Ce qui risque d’emporter plus de 63 partis politiques. Malheureusement,on a une opposition qui a autant de vision ou prétention qu’on en compte dans ses rangs.
Le contre-pouvoir multi facettes,avec mille et une visions, quatre ans durant,n’a pas pu se reconnaître à travers une seule
et unique couleur. Cette même opposition qui veut gouverner le pays, donne plutôt l’impression d’être à la recherche de la domination ou de l’imposition de la politique du « Moi ».
Ce qui risque encore une fois, de nous faire revivre encore pire en matière de gouvernance outre que ce qu’on connaît aujourd’hui avec le régime en place.Une au baine échappe
donc à ceux qui prétendent au pouvoir en 2018.Car, au sein de l’opposition républicaine, démocratique,extra parlementaire…. que savons-nous encore ? On ne parvient pas à dégager un repère pour aller à l’élection du président de la république.L’équivoque autour du terme illusionniste« alternance en 2018 » en est la parfaite illustration. Cette question ne fait pas l’unanimité au sein de l’opposition concernant le comment ? Qui ?Face à ces deux tendances
fragiles : la majorité qui,visiblement, n’a plus grand-chose à prouver et une opposition divisée, le terrain semble propice à
un candidat sans connotation politique qui n’a pas participé à la gestion hachurée des affaires publiques entre 1990 et 2013. Ou encore pire après cette date. A cet égard, le scenario du
mouvement citoyen du président Amadou Toumani Touré en 2002 n’est pas une éventualité négligeable en 2018, une
année électorale dominée par les incertitudes.
JB
SOURCE LE DENONCIATEUR