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COURS A DISTANCE SUR LES CHAINES NATIONALES: Des remarques formulées par des candidats du DEF et du Bac

Les cours à distance ont démarrés le mardi dernier sur les deux chaines de télévision nationale, ORTM1 et ORTM2.

 

Selon les autorités il s’agit à travers cette initiative de “corriger une faille du système éducatif malien par la mise en œuvre d’un plan de continuité pédagogique”.

Elle entre aussi dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie du coronavirus au Mali. Ces cours destinés pour l’instant aux candidats du baccalauréat et du DEF sont transmis sur la première chaine ORTM1 du lundi au jeudi et le vendredi sur l’ORTM2.

A l’annonce de cette mesure, les citoyens se sont posés la question sur son efficacité.

En effet, nous avons rencontré quelques élèves (candidats) pour en savoir d’avantage sur l’impacte de ces cours.

“J’assiste à ces cours depuis mardi, et je les comprends bien. C’est un peu comme en classe, mais la différence est que je ne peux pas poser des questions sur la leçon. Pour les exercices, je fais une capture avec mon téléphone, après je les corrige”, affirme Mamadou Bagayoko, candidat au DEF.

Dans le même entourage, nous avons rencontré une candidate au DEF qui nous a aspergé de questions sur la nature même des cours à distance. Elle semble être complètement déconnectée de l’actualité de son pays.

“C’est ma première fois d’entendre ça. Si c’est le cas comment nous autres qui n’avons pas d’électricité allons nous en sortir ? “, s’inquiète A. Camara.

Daouda Bah, candidat au Baccalauréat, ne croit pas à l’efficacité de cette mesure.

“Je suis ces cours à distance mais je ne crois pas que cette mesure soit une solution pour la continuité pédagogique. Parce que les apprenants ne peuvent pas poser des questions à l’enseignant au cours de son intervention. En plus, avec les exercices, il faut quelqu’un pour se faire épauler et la plupart des parents ne sont pas instruits”, indique-t-il.

“Les cours classiques sont mieux, parce que tu peux poser beaucoup de questions au professeur. Mais ces cours à distance n’offrent pas cette possibilité à l’élève”, affirme Maïmouna Sall, candidate au Baccalauréat.

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