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Cour d’assises : Il écrase la tête de sa femme après 28 ans de mariage et prend cinq ans de mariage

Kalifa Traoré a été condamné, jeudi 15 octobre, par la Cour d’assises de Bamako à une peine de cinq ans. Il a été jugé et reconnu coupable d’avoir volontairement donné la mort à sa propre femme avec qui il partage huit enfants après 28 ans de mariage. 

violence conjugale bagarre agression violY-a-t-il encore des hommes qui pensent qu’ils ont tous les droits sur leur femme ? Probablement oui et l’affaire opposant le ministère public à l’accusé Kalifa Traoré, hier jeudi à la Cour d’Appel de Bamako, en est une parfaite illustration.

Nous sommes à Bougouni, dans la localité de Sotiguila, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 2014 quand Mamadou Traoré, frère de Kalifa, retrouva la femme de son frère, couchée dans son lit, la tête écrasée. Aussitôt, on constata l’absence de son cher époux qui avait déserté les lieux pour se rendre dans un autre village, loin des lieux. Une fuite qui ne durera pas, puisqu’une semaine plus tard, Kalifa Traoré s’est fait appréhendé par les enquêteurs pour être entendu sur le meurtre de sa femme.

De l’enquête préliminaire à la barre, devant la Cour d’assises, l’accusé a reconnu effectivement avoir tué sa femme avec qui il est marié depuis 28 ans et qui lui a donné huit enfants. La cause : Kalifa s’est couché ce jour à minuit passée près de sa femme qui dormait déjà. A l’aube, vers 4h du matin, il s’est réveillé et a réveillé son épouse pour qu’elle lui serve de l’eau à boire. La femme, prise entre les bras de Morphée, n’a pas bronché d’où la furie de Kalifa. Il sort et se saisit d’une houe avec laquelle il administra trois coups au niveau de la tête de sa femme avant de prendre la fuite.

« Y-avait-il des mésententes entre vous et votre femme »?, ont demandé les juges. « Non, ma femme a toujours eu un comportement exemplaire à mon égard », a répondu l’accusé ajoutant qu’il ignore, lui-même, les raisons qui l’ont poussé à commettre l’acte criminel. Selon le père de la victime, après 28 ans de mariage, sa fille n’est jamais venue chez lui pour de quelconques plaintes.

Selon son frère, Kalifa souffrait d’une insomnie chronique, mais le certificat médical est très clair : il ne souffre d’aucune anomalie mentale.

Toutefois, son avocat a réussi à lui faire accorder de circonstances atténuantes. « Je me demande encore si  mon client est réellement normal, s’il jouit de toutes ses facultés », a plaidé son avocat ajoutant que ce qui est arrivé à l’accusé peut arriver à n’importe qui d’autre. Reprenant Lamartine dans son poème, Le lac, où le poète, troublé par la mort de sa fiancée, s’adresse au lac en lui demandant s’il se rappelle des jours où ils venaient s’asseoir à son bord, son avocat a attiré l’attention de la Cour que quand un « seul être vous manque, tout est dépeuplé ». « Par ailleurs, il est père de huit enfants qui n’ont plus de mère, donnez lui la possibilité de retourner près d’eux, faites en sorte que ces enfants ne grandissent pas sans mère ni père », a dit son conseil.

« Est-ce que ces enfants ont besoin d’un père qui a tué leur maman de cette façon » ?, a interrogé dans l’assistance une femme à son voisin. Kalifa a, tout de même, bénéficié de cette circonstance atténuante a écopé d’une peine de cinq ans.

Aboubacar DICKO

source : L’Indépendant

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