Il ne partageait pas le même point de vue religieux que son cousin. Ce dernier n’a pas hésité à se débarrasser de lui. Et de façon cruelle.
La peine de mort. C’est le verdict prononcé par les juges à l‘issue de l’audience qui a vu comparaître à la barre les nommés BB, AD et AlD. Ces trois individus sont suspectés d’association de malfaiteurs, assassinat et complicité d’assassinat. Leur victime : GD.
L’histoire tournerait au tour de la religion. En l’espèce, les textes sont clairs, car l’infraction qui en a découlée est prévue et punie par les dispositions de l’article 175 du code pénal avec à la clé l’application de la peine criminelle.
Courant 2012, GD et un de ses futurs bourreaux AD dont il serait d’ailleurs un des proches parents se rencontraient très régulièrement quelque part dans leur village pour échanger et discuter sur la religion. Mais au cours d’une des discussions, AD a décelé une attitude de son parent qu’il ne partage pas. Du moins, en ce qui concerne leur religion commune. C’était suffisant pour que le premier nourrisse de féroces rancunes contre le second.
Il était difficile, voire impossible pour lui de comprendre que son propre parent à lui ait une autre vision différente de la sienne en matière de religion. La conséquence est que toujours des bisbilles régulières éclataient entre les deux cousins. Mais malgré tout, ils n’ont pas totalement rompu. Ils continuaient à se fréquenter et à échanger comme ils le faisaient.
Les altercations quotidiennes avaient quasiment cessé entre eux. Mais en réalité, l’un se méfiait de l’autre sans le lui dire ouvertement et le feu couvait toujours sous la cendre. Et il suffisait d’un rien pour que tout s’enflamme.
C’est dans cette atmosphère délétère que GD (la victime de l’histoire) proféra des menaces de mort, et il le faisait toujours en présence des disciples de son cousin.
Les choses ont ainsi évolué jusque dans la nuit du vendredi 16 novembre 2018 au cours de laquelle les élèves de AD ont abattu GD avant de l’ « immoler ». Et le trio sus-cité s’est retrouvé devant la Cour d’assises. Devant les juges, ils ont reconnu les faits sans remords. Ils ont tenté de mettre la légitime défense en avant expliquant que c’est la victime qui a été la première à nourrir l‘intention de tuer AD qui est de surcroît leur chef.
Pout leur avocat, ce crime s’explique par l’état d’esprit de ses clients. Le conseil a ainsi plaidé coupable avant de solliciter la clémence de la Cour et des circonstances atténuantes. La Cour ne l’a pas suivi dans cette logique et a condamné les accusés à la peine de mort.
Tamba CAMARA
Source : L’ESSOR