Les responsables du Front populaire contre la vie chère, en collaboration avec l’ONG malienne de lutte contre la vie chère et la pauvreté ; et le Consortium contre la cherté de la vie, ont animé un point de presse, ce mardi 5 décembre 2023, à Kalaban-coura, au siège de ladite ONG, pour dénoncer le délestage intempestif et la flambée du prix du sucre dans les marchés de Bamako et à l’intérieur du pays avant de proposer aux autorités de Transition, la mise en place d’un comité de crise pour distribuer le peu d’électricité qui existe.
Les conférenciers étaient entre autres : la présidente du Front, Mariam KONE ; Sayon BAGAYOGO, coordinateur de l’ONG ; Cheick Oumar TRAORE, membre du Consortium. Cette rencontre avec les hommes de médias visait, selon les organisateurs, non seulement à manifester l’inquiétude du Front populaire contre la vie chère, mais aussi d’appeler le Gouvernement à prendre des mesures pour alléger la souffrance des Maliens concernant la coupure du courant.
Dans son propos, Mariam KONE a rappelé que son organisation est apolitique et à but non lucratif créée pour défendre les intérêts des Maliens. Depuis plusieurs mois, indique la présidente du Front, les Maliens sont victimes de délestage intempestif au vu et au su des autorités nationales. D’où le cri de cœur du Front populaire contre la vie chère.
La présidente Mariam KONE a dénoncé le silence des autorités face à cette situation. Elle a signalé que des responsables de familles n’arrivent plus à avoir leurs frais de condiments à cause des coupures intempestives d’EDM. Car, les Maliens peuvent faire six à huit sans électricité à Bamako ainsi que dans les villes régionales.
Toutefois, la conférencière a proposé au Gouvernement de mettre en place un Comité de crise pour amoindrir la souffrance des populations, occasionnée par le délestage intempestif.
Au-delà de la Communication du ministre chargé de l’énergie et de l’eau, selon Mariam KONE, le Chef de l’Etat, en personne devrait donner des explications qui pourraient rassurer la population concernant cette coupure d’électricité dans le pays.
S’agissant de la flambée du prix du sucre, les responsables du Front populaire contre la vie chère ont dénoncé que le sucre devient un luxe pour le citoyen lambda.
Ils ont regretté que le kilo de sucre soit passé de 550 Franc CFA à 800 francs CFA dans les marchés. Toute chose qui prouve à suffisance que les consommateurs ont été abandonnés par les opérateurs économiques au vu et au su des autorités nationales.
Par contre, selon le Front, le ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane DIALLO avait rencontré tous les commerçants en les soumettant un cahier de charge pour anticiper cette crise que vit actuellement la population malienne.
Toutefois, le gouvernement, estiment les conférenciers, devrait avoir son plan B, concernant l’approvisionnement des marchés en sucre.
Enfin, les responsables du Front populaire contre la vie chère invitent le Chef de l’Etat à s’intéresser davantage aux problèmes d’électricité et la flambée du prix du sucre.
Par S. B
Source : LE PAYS