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Coups d’Etat, Russie : l’UE veut une « nouvelle approche statégique » avec l’Afrique [von der Leyen]

L’Union européenne veut définir une nouvelle approche stratégique vis-à-vis de l’Afrique axée sur la coopération avec les « gouvernements légitimes », après une série de coups d’Etat militaires et face à l’influence russe, a déclaré mercredi 13 septembre à Strasbourg la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

« Nous devons faire preuve, à l’égard de l’Afrique, de la même unité d’intention que celle que nous avons montrée concernant l’Ukraine », a indiqué devant les députés européens Mme von der Leyen, inquiète devant la montée en puissance de la Russie en Afrique, et en particulier au Sahel.

« La Russie exerce une influence sur le chaos qui y règne, et en tire également profit », a-t-elle ajouté dans son discours sur l’état de l’Union.

Face à cette situation, « nous devons nous concentrer sur la coopération avec les gouvernements légitimes et les organisations régionales », a-t-elle souligné.

Depuis 2020, le Mali, le Tchad, le Burkina Faso et le Niger ont connu des coups d’Etat militaires, ce qui « contribuera à augmenter l’instabilité dans la région dans les années à venir », a-t-elle déploré. Fin août, un autre pays africain, le Gabon, s’est ajouté à la liste.

Cette nouvelle approche stratégique devra être définie avant la tenue d’un sommet entre l’UE et l’Union africaine, prévu en 2025, a-t-elle ajouté.

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La veille, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait reconnu l’échec des Européens à consolider la démocratie au Sahel, en dépit de centaines de millions d’euros investis, qui n’ont pas empêché les coups d’Etat militaires.

Ces dix dernières années, l’Union européenne a dépensé 600 millions d’euros dans des missions civiles et militaires au Sahel, et entraîné des dizaines de milliers de policiers et militaires au Mali et Niger, a indiqué M. Borrell lors d’un débat au Parlement européen à Strasbourg.

« Cela n’a pas servi à consolider des forces armées qui soutiennent le gouvernement démocratique », mais plutôt des forces armées « qui les renversent », a-t-il toutefois reconnu.

Avec AFP

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