Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mahamane Baby, a présidé jeudi dernier la cérémonie de remise de diplômes aux sortants de la 19ème promotion du Centre de formation professionnelle « Maridié Niaré ». Cette promotion a été baptisée « Mme Berthé Aissata Bengaly », du nom du ministre de l’Artisanat et du Tourisme. Ils étaient 74 récipiendaires, dont 71 femmes, à recevoir leurs diplômes au CICB en présence de parents et amis.
Durant trois ans, ces étudiants ont été formés en stylisme, modélisme et broderie. En plus de la formation en coupe et couture, ils ont été initiés au marketing, à la gestion d’entreprise et à la comptabilité.
Ces néo-diplômés ambitionnent d’investir la filière de l’habillement susceptible de créer emplois et richesses. Lorsque cette filière est bien organisée, elle entraine des secteurs comme le filage, le tissage.
Selon la marraine de la 19è promotion, Mme Berthé Aissata Bengaly, voilà quelques années, l’industrie de la mode était marginalisée chez nous. Aujourd’hui, même si elle appartient à l’informel, cette industrie a acquis ses lettres de noblesse et participe pleinement au développement économique, social et culturel de notre pays.
De nombreuses jeunes déscolarisées ou non scolarisées reçoivent une qualification grâce aux centres de formation professionnelle.
Adama Niaré, le directeur des études du Centre « Maridié Niaré », a expliqué que le métier auquel sont initiés les jeunes dans son établissement est un créneau porteur car la mode vestimentaire est en perpétuelle évolution. Elle est l’un des secteurs qui présente le plus de débouchés aux jeunes sans emploi, surtout les filles.
Mme Berthé Aissata Bengaly a exhorté les récipiendaires au travail. « La clé de la réussite est le travail bien fait et cela demande beaucoup de courage », a-t-elle rappelé. Elle a offert une machine à coudre à chacun des 5 premiers de la promotion pour les aider à entrer dans la vie active.
De sa création à nos jours, le Centre Maridié Niaré a formé 932 jeunes dont la quasi-totalité est dans la production. Il s’attache à lutter contre la pauvreté, particulièrement celle des femmes.
Anne-Marie KEITA
