Comme ce fut le cas pour « Dzabilani » entre autres pour le Mondial sud-africain en 2010, le Qatar a également son propre ballon, pour la grand-messe de ce mois de novembre. Il se nomme « Al Rihla » et suscite bien de la curiosité.
Les Origines du « Al Rihla »
« Al Rihla » veut dire « voyage » en arabe, autant dire que ce cuir rond à travers les villes du Qatar, fera voyager le monde du football, tout le temps de la compétition, et cela s’entend. Son design est inspiré par « la culture, l’architecture, les bateaux traditionnels et le drapeau du Qatar », a expliqué la FIFA. En termes d’aspect, ce ballon aux multiples couleurs est composé d’une « base blanche nacrée inspirée de l’industrie perlière traditionnelle du Qatar ». L’on y aperçoit aussi des zébrures dorées bleues et rouges. «Al Rihla» est formé de 20 panneaux Speedshell dont la forme est inspirée des voiliers traditionnels dhow.
Dans un contexte où le réchauffement climatique est plus que jamais à l’ordre du jour, la FIFA a pensé à l’aspect écologique. « Al Rihla » se dit donc être le premier ballon de la Coupe du monde fabriqué « uniquement avec des encres et des colles à base d’eau. »
« Al Rihla », la 14ème merveille de la marque Adidas
En ce qui concerne les caractéristiques du ballon, « Al Rihla est à ce jour le plus rapide des ballons officiels de la Coupe du monde », a annoncé la directrice Conception-Football Graphics & Hardwear d’Adidas, Franziska Löffelmann. Autant en lancer un avertissement aux gardiens de buts qui vont devoir redoubler de vigilance. « Le football est de plus en plus rapide, et cette évolution rend la précision et la stabilité en l’air extrêmement importantes. De par sa conception, ce nouveau ballon conserve bien plus longtemps sa vitesse dans l’air », a-t-elle précisé.
Adidas parle d’« une stabilité de trajectoire idéale créée par la forme et les rainures du ballon». « Plus aérodynamique que tous les autres ballons de la Coupe du monde », Al Rihla « a été conçu pour favoriser un jeu rythmé ».
« Al Rihla » à la pointe de la technologie…
Le ballon «Al Rihla» est connecté et sera équipé d’un capteur d’unité de mesure inertielle, capable de déterminer précisément son altitude, sa vitesse et sa position. Il pourra envoyer 500 fois par seconde des données à une salle de visionnage, rapporte le journal Le Figaro.
Ce système est accompagné d’un dispositif de 12 caméras situées sur les toits des stades, qui vont suivre la trajectoire du ballon et des joueurs. Il servira à mesurer 29 points de données par joueur sur une base de 50 fois par seconde. Ladite technologie permettra de détecter les hors-jeux et facilitera à cet effet la prise de décision des arbitres. Ces derniers garderont bien-sûr le dernier mot.
Dans les 20 secondes suivant chaque décision de l’arbitre en matière de hors-jeux, une animation 3D sera générée de manière automatique et diffusée à la télé et sur les écrans géants des stades afin d’expliciter la décision de l’officiel.
Le « Al Rihla » à quel prix ?
Le balon « Al Rihla Pro » est vendu par Adidas au prix de 150 euros. Un version «Compétition», est disponible à 60 euros, et une version «League», à 35 euros. Ces deux derniers modèles possèdent le même design que le ballon qui sera utilisé au mondial 2022, mais pas les mêmes caractéristiques, avec notamment plus de polyester et une part réduite de polyuréthane.
Arnaud BOCCO
Source: Africatop sports