Battus en finale de la coupe de la ligue, il y a quelques mois, les Blancs se sont rachetés, en dominant largement le Réal 3-0, samedi en finale de la coupe de l’Arbitrage. Moussa Koné, Issiaka Samaké et Bana Diawra sont passés par là.
L’édition 2019 de la coupe de l’Arbitrage a connu son épilogue le samedi 16 mars au stade Mamadou Konaté avec le sacre du Stade malien. En finale, les Blancs se sont largement imposés 3-0, face au Réal qui n’a pourtant pas démérité (les trois réalisations du Stade malien portent les signatures de Moussa Koné ‘’Koffi’’, 14è min, d’Issiaka Samaké, 32è min s.p et de Bana Diawara, 90è min+1). En effet, l’ampleur du score ne reflète nullement la physionomie de la rencontre qui a été dominée par les Réalistes en première période, avec à la clé, plusieurs occasions nettes de but. Les protégés du technicien ivoirien, Yélato Silué ont gâché près d’une dizaine d’occasions, rien qu’en première période et il fait guère de doute que le public du stade Mamadou Konaté allait assister à une toute autre rencontre, si l’équipe de Djicoroni-Para avait fait montre de réalisme devant les buts. Dès la 3è minute de jeu, le Réal a obtenu sa première occasion nette, avec ce face à face perdu par Doussé Kodjo devant le gardien stadiste, Mamadou S. L. Diakité. Trois minutes seulement après cette énorme occasion, les Scorpions sèment une nouvelle panique dans la défense adverse, Amadou Haïdara obligeant Mamadou S. L. Diakité à sortir le grand jeu pour empêcher le ballon d’aller au fond de ses filets. Irrésistibles, les protégés de Yélato Silué reviennent à la charge par Abdramane Traoré, bien lancé dans le dos de l’arrière-garde stadiste par Doussé Kodjo, mais qui bute à son tour sur le dernier rempart des Blancs (8è min). Trois occasions nettes en dix minutes, mais zéro but à l’arrivée.
Il faudra attendre le quart d’heure pour voir le Stade malien à répliquer aux assauts adverses et de quelle manière. Suite à un corner tiré par Demba Diallo et remisé de la tête par un partenaire, Moussa Koné ‘’Koffi’’ enchaine contrôle et frappe et débloque le tableau d’affichage pour les siens (14è min, 0-1). Le deuxième tournant de la rencontre intervient peu après la demi-heure lorsque le Stade malien obtient un penalty, consécutif à une faute d’un défenseur réaliste sur Mamaye Coulibaly. Une occasion que ne laissera pas passer le capitaine des Blancs, Issaka Samaké (32è min, 0-2). Après ce deuxième but Mohamed Camara et ses coéquipiers se créent, coup sur coup, trois occasions mais ni Amadou Haïdara (34è min), ni Abdramane Traoré (36è min), ni Makan Samabaly (43è min) ne réussiront à tromper le gardien du Stade malien intraitable dans ses buts.
On connaît la suite : au retour des vestiaires, l’équipe de Sotuba se contentera de gérer son avance jusque dans les arrêts de jeu, moment choisi par Bana Diawara pour marquer le troisième but et corser l’addition. Score final : 3-0 pour le Stade malien qui prend, ainsi, sa revanche sur le Réal qui l’a privé cette année de la coupe de la Ligue. «Je suis très content, on a assisté à une belle finale. Les deux équipes ont montré, chacune, qu’elles méritaient de remporter le trophée, mais dans une finale, il y a toujours un gagnant et un perdant. Je félicite le Stade malien pour sa victoire et j’encourage le Réal qui n’a pas aussi démérité.
Aussi, je remercie les supporters qui sont sortis massivement pour donner de la voix aux équipes», a déclaré le président de la ligue de football du District, Kassoum Coulibaly «Yambox». Comme il fallait s’y attendre, le premier responsable de la ligue de Bamako a évoqué la crise qui déchire le monde du football national depuis 2015 et lancé un appel aux autorités et aux responsables sportifs. «Je lance un appel aux autorités et aux acteurs de la crise du football, qu’ils enterrent la hache de guerre et trouvent rapidement une solution pour que le championnat puisse démarrer. La FIFA nous a dit de démarrer le championnat avec 23 équipes, moi je crois qu’on doit le faire. Nous demandons au CONOR de nous faire le programme très vite pour que nous puissions aller à l’essentiel», a plaidé Yambox.
Boubacar THIERO
L’Essor