Sur l’ensemble des deux matches, les Blancs ont obtenu autant d’occasions que le TP Mazembé, mais les pensionnaires de Sotuba ont péché dans la finition. Conséquence : ils ont été éliminés par les Congolais et ne rééditeront pas cette année l’exploit réalisé en 2009 lorsqu’ils avaient remporté cette même coupe de la Confédération face aux Algériens de Sétif
Il n y a donc pas eu de miracle pour le Stade malien. Samedi, les Blancs ont été logiquement éliminés par le TP Mazembé qui s’est imposé 1-0 devant son public à Lubumbashi grâce à une réalisation de son capitaine Trésor Mputu (5è min, s.p). Comme au match aller, les Corbeaux de Patrice Carteron n’ont pas été impressionnants dans le jeu, mais ils ont fait ce que le Stade malien n’a pas réussi à faire c’est-à-dire faire trembler le filet adverse. C’est vrai que le penalty accordé d’entrée de jeu aux Congolais par le référé central algérien était fabriqué de toute pièce et a porté un coup au moral des Stadistes. Mais disons-le sans ambages, ce n’est pas tant ce coup de pouce qui a fait la différence samedi à Lubumbashi, mais plutôt le manque de réalisme des joueurs de Pascal Janin devant les buts adverses.
Les Blancs avaient sans doute un coup à jouer sur le terrain des Corbeaux notamment en deuxième période, mais une fois de plus, les champions du Mali ont failli là où ils ont péché tout au long de cette campagne africaine : en attaque. C’est d’autant plus regrettable que le keeper-capitaine Soumaïla Diakité et ses coéquipiers ont réalisé l’un de leurs meilleurs matches, samedi sur le terrain du TP Mazembé. Au match aller comme au retour, les Blancs méritaient au moins le partage des points sur l’ensemble de leur prestation. Sur les deux matches, l’équipe n’a jamais été dominée par son adversaire et mieux, elle s’est créée plusieurs occasions nettes de but. Mais comme on le dit souvent, bien jouer sans gagner ne sert à rien et les joueurs de Pascal Janin l’ont appris à leurs dépens dans cette double confrontation avec les Corbeaux. Le technicien français dont le contrat a déjà été prolongé par le comité directeur de Sotuba, a essayé toutes les formules pendant cette campagne africaine pour donner de la percussion à sa ligne d’attaque.
Aussi, Pascal Janin a tout tenté pour faire venir un attaquant de renom à Sotuba dans la perspective de la phase de poules de la coupe de la Confédération, mais en vain. Sur ce point, il est donc difficile de faire des reproches à Pascal Janin et le Stade malien doit désormais se tourner vers l’avenir c’est-à-dire la prochaine campagne africaine. Pour espérer faire mieux l’année prochaine notamment en Ligue des champions dont la phase de poules continue à fuir les clubs maliens plus de dix ans après la création de la nouvelle formule de la compétition, le team de Sotuba a nécessairement besoin de renforcer son effectif et pas seulement au niveau du secteur offensif. Le technicien Pascal Janin doit également revoir son arrière-garde et penser à insuffler du sang neuf à son milieu de terrain un peu vieillissant. L’ossature existe déjà et il ne s’agira pas pour le technicien français de tout chambouler ou de tout remettre en cause.
A notre avis, il faut juste renforcer l’effectif, faire quelques retouches et songer à améliorer les conditions de travail de l’équipe pour la rendre plus compétitive. Cette remarque vaut aussi pour l’autre représentant malien en Champion’s league, le Réal. Certes, il y a encore beaucoup d’inconnus sur ce retour des Scorpions dans cette compétition après une décennie d’absence. Mais après ce que l’équipe de Djicoroni-Para a démontré lors de la saison écoulée et surtout la volonté affichée par les responsables réalistes de faire bloc derrière le coach Nouhoum Diané, on peut s’autoriser à dire que ce retour s’annonce sous de bons auspices. Mais de ce come back du Réal et de la participation de notre pays aux prochaines compétitions africaines des clubs, on aura toujours le temps d’en parler.
-LE RETOUR DES ORLANDO PIRATES
En attendant, il convient de souligner l’exploit réalisé en Ligue des champions par les Orlando Pirates qui, après le nul 0-0 concédé en Afrique du Sud face à Espérance de Tunis, sont allés chercher leur qualification en Tunisie en obtenant un nouveau nul 1-1. Tombeurs du TP Mazembé au dernier tour de la Champion’s league, les Sud Africains ont déjoué les pronostics et décroché le premier ticket de la finale, 18 ans après leur premier sacre dans cette même compétition face aux Ivoiriens de l’ASEC Mimosa.
Il faut dire que la qualification des Orlando Pirates n’est pas volée. Sur l’ensemble de leur prestation, les Sud-Africains ont dominé le match, tant sur le plan tactique que physique. Les Pirates ont ouvert le score en deuxième période, suite à un corner tiré par Tlou Segolela et prolongé de la tête par le défenseur Rooi Mahamatsu (52è min). Si trois minutes plus tard les Tunisiens ont égalisé par l’intermédiaire de Iheb Msakni (le frère de Youssef, tous les deux internationaux), ils n’ont jamais réussi à prendre le jeu à leur compte et inscrire ce deuxième but qui leur aurait ouvert les portes de la finale.
A l’issue de la rencontre, l’entraîneur de l’Espérance Tunis, Maher Kanzari a reconnu la supériorité des Sud Africains, affirmant que beaucoup de ses joueurs n’ont pas eu leur rendement habituel. « Mes joueurs étaient sur leurs nerfs. La présence d’un nombre aussi important de supporters au stade de Radès les a peut-être déstabilisés puisqu’ils n’y étaient plus habitués depuis l’installation du huis clos dans le sport tunisien. Beaucoup de mes joueurs n’étaient pas dans un bon jour. Mais cela ne nous exonère pas de notre responsabilité en tant que staff technique.
L’équipe qui méritait la qualification a sans doute passé le tour. Les Sud-africains ont mérité la finale. Je les en félicite», a analysé le technicien. L’adversaire des Orlando Pirates sera soit Al-Ahly d’Egypte, soit Coton sport de Garoua qui se sont affrontés hier en deuxième demi-finale. En coupe de la Confédération, la deuxième demi-finale entre le CS sfaxien et le CA Bizertin était également prévue hier. Nous reviendrons sur ces deux matches dans notre édition de demain.
S. B. TOUNKARA
Source: l’Essor