La veille du départ des Blancs de Bamako, le coach Kamel Djabour avait martelé que son objectif est de faire le plein lors des troisième et quatrième journées et qu’il fera tout pour gagner à Tunis contre l’Espérance. Après la belle victoire des Stadistes qui se sont imposés 2-1 (buts du capitaine Abdoulaye Sissoko et de l’attaquant Mamadou Coulibaly), samedi au stade de Radès face aux Espérantistes, on peut dire que le Franco-Algérien a gagné son pari. Certes, il reste la manche retour à disputer dans deux semaines à Bamako contre les Sang et or de Tunis, mais après ce qu’ils ont démontré samedi dans la capitale tunisienne, tous les espoirs sont désormais permis pour les Blancs. La performance en demi-teinte de l’équipe lors des deux premières journées (défaite 1-0 contre l’Etoile sportive du Sahel suivi d’un nul 0-0 à domicile face aux Egyptiens d’Al-Ahly, ndlr) avait semé le doute dans l’esprit des supporters et nombre d’inconditionnels se demandaient si le capitaine Abdoulaye Sissoko et ses coéquipiers étaient capables de redresser la barre dans ce groupe très relevé. Les pensionnaires de Sotuba ont répondu de la plus belle manière en allant s’imposer 2-1 dans le fief des Sang et or, samedi au terme d’un match très abouti. Dominateurs dans la possession de balle et dans tous les compartiments de jeu, les Stadistes ont surtout séduit par leur combativité et leur solidarité sur le terrain. Et le mérite des protégés de Kamel Djabour est d’autant plus grand que l’équipe a joué en infériorité numérique pendant toute la deuxième période, suite à l’expulsion du défenseur Ibréhima Keïta pour cumul de cartons jaunes (45è min+1). Mais malgré ce mauvais coup du sort, les Blancs ne se sont pas découragés. Au contraire, l’exclusion du jeune défenseur va galvaniser ses camarades, à l’image de Mamadou Coulibaly très combatif sur le front de l’attaque et qui a causé des misères à l’arrière-garde de l’Espérance, samedi au stade de Radès. C’est l’ancien joueur du Tata de Sikasso qui donnera la victoire aux siens d’une frappe de l’intérieur du pied droit sur une passe de Boubacar Bangoura. Le capitaine Abdoulaye Sissoko avait débloqué le tableau d’affichage pour son équipe après seulement six minutes de jeu, mais les locaux avaient égalisé dans la foulée par Fakhreddine Ben Youssef (10è min).
Dans l’autre match de la poule, Al-Ahly a assuré le service minimum à domicile face à l’Etoile du Sahel, virant ainsi en tête avec 7 points (2 victoires, 1 nul) contre 6 pour sa victime du jour (2 succès, 1 défaite). Le Stade malien reste troisième du groupe mais les Blancs ne comptent plus que deux unités de retard sur le deuxième, l’Etoile du Sahel (6 points contre 4 pour les pensionnaires de Sotuba). C’est dire que les protégés de Kamel Djabour peuvent se hisser à la deuxième place du classement dès la prochaine journée, mais à condition de battre l’Espérance Tunis à Bamako et qu’en même temps, Al-Ahly s’impose en Tunisie devant les Etoilais. Comme la troisième, la prochaine journée qui marquera le début de la phase retour sera donc très importante pour l’actuel leader du championnat. Pour garder le contact avec la tête du peloton et préserver toutes leurs chances de terminer à l’une des deux premières places du groupe synonyme de qualification pour les demi-finales, le capitaine Abdoulaye Sissoko et ses camarades doivent impérativement gagner dans deux semaines à Bamako contre les Espérantistes et porter leur capital-point à 7.
La mission ne sera pas facile face à des Tunisiens humiliés deux fois devant leurs supporters (lors de la deuxième journée, l’Espérance avait été battue 1-0 par l’Etoile du Sahel, ndlr) et qui n’ont plus rien à perdre dans la compétition. Mais après la première manche remportée avec la manière, samedi au stade de Radès, l’ascendance psychologique est désormais du côté des Blancs et on voit mal ces derniers échouer face aux mêmes adversaires dans deux semaines à Bamako. C’est vrai que les clubs maliens se sentent souvent plus à l’aise à l’extérieur et que la pression du public peut peser sur les épaules de certains jeunes stadistes qui participent pour la première fois à une campagne africaine. Mais malgré tout, les Blancs aborderont la manche retour avec les faveurs du pronostic et s’ils arrivent à reproduire la copie du match livré au stade de Radès, le capitaine Abdoulaye Sissoko et ses coéquipiers ont toutes les chances de faire le plein contre les Espérantistes.
S. B. TOUNKARA
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FC Barcelone : PEDRO ET ADRIANO SUR LE DEPART
Les discours de l’entraîneur, Luis Enrique, et Josep Maria Bartomeu, le nouveau président du Barca, n’ont rien changé, Pedro et Adriano vont quitter la Catalogne cette année. « L’effectif est fermé. Nous avons une équipe complète et équilibrée. Luis Enrique est heureux avec les joueurs qu’il a. Nous avons besoin de tous les joueurs cette année parce que l’équipe veut gagner toutes compétitions possibles », avait pourtant affirmé Bartomeu. Mais le Barca ne pouvait pas aller à l’encontre de la volonté de deux joueurs de devoir qui ont tout donné pour une équipe où ils ne jouaient que les utilités la saison dernière. Barré par l’incroyable trio Neymar-Suarez-Messi, Pedro a participé à 35 rencontres de Liga, mais 15 seulement comme titulaire pour 6 buts. Après huit saisons dans son club formateur, l’ailier va prendre la direction de la Premier League qui lui tend les bras. Chelsea, Liverpool et Manchester United, tous intéressés par le joueur de 28 ans, vont devoir mettre 30 millions d’euros (environ19,6 milliards de Fcfa) – le montant de sa clause libératoire – sur la table.
Pour Adriano, la situation est la même. Encore moins utilisé par Luis Enrique en championnat (16 apparitions dont 10 comme titulaire) car barré par Jordi Alba à gauche et Daniel Alves à droite, le latéral brésilien ne va pas s’éterniser en Catalogne. Après cinq saisons au Barca, le joueur de 30 ans devrait rejoindre l’AS Roma qui est très intéressée. Le club de la capitale italienne a d’abord proposé 4 millions d’euros (environ 2,6 milliards de F cfa) mais le Barca en réclamerait le double. Les deux positions devraient finir par s’accorder et Adriano, qui était arrivé en 2010 en provenance du FC Séville, pourrait connaître un nouveau championnat après 11 saisons en Liga.
Interdit de recruter jusqu’en janvier 2016, le « Mes que un club » va perdre deux joueurs très utiles dans la rotation. Luis Enrique va devoir lancer des jeunes et trouver des solutions pour faire souffler les organismes à partir de septembre quand son équipe jouera tous les trois jours.
Source : L’ Essor