La jeunesse, disent les politiques dans leurs discours, est le fer de lance du développement. Si cela est vrai, chacun doit être conscient que l’avenir d’un pays dépend de sa jeunesse. Une jeunesse qui doit être une chance, une opportunité et non un handicap, un fardeau.
Et pour cela, nos enfants doivent recevoir une éducation digne de ce nom et les jeunes une formation professionnelle à la hauteur des défis du pays pour pouvoir contribuer au développement de leur pays. Sans une bonne éducation, la jeunesse ne sera qu’un obstacle à son propre épanouissement et à l’émergence sociopolitique, économique et culturelle du pays.
Le gouvernement du Mali et le collectif des syndicats des enseignants sont interpelés aujourd’hui face à la menace d’année blanche qui pèse sur l’Ecole malienne. Une situation dont les conséquences vont se répercuter sur les enfants et le pays sur plusieurs décennies. C’est dire que les incidences financières des revendications des enseignants ne sont rien comparées aux conséquences dramatiques d’une année blanche sur le pays et sa jeunesse. Tout comme elles ne sont pas suffisantes pour prendre toute une nation en otage.
Ce n’est pas un fait du hasard que l’Education ait été reconnue comme un Droit fondamental de l’enfant ! L’Education est le tremplin du bien-être social, politique, économique ! L’Education est le socle du développement économique, social, politique, culturel…
Alors !
Pourquoi les syndicats et le gouvernement veulent-ils condamner nos enfants à l’obscurité de l’ignorance ? Pourquoi cet attentisme face à une revendication à la limite du chantage ? Pourquoi voulez-vous sacrifier nos enfants ? Pour que les vôtres soient l’avenir du pays et les nôtres les damnés de la République ?
Refusons d’assister au sacrifice de nos enfants comme si nous étions impuissants alors que nous constituons quand même des colonnes pour défendre la patrie et son futur ! Pour sauver l’année blanche, personne ne doit minimiser le rôle qu’il peut et doit assumer !
Moussa Bolly
Source: Le Matin