Les installations du groupe français Orange à Abidjan ont subi un sabotage qui a occasionné pendant deux semaines de graves dysfonctionnements dans les services de cet opérateur leader de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire, a affirmé mercredi son directeur Mamadou Bamba.
« Un incendie d’origine criminelle s’est déclenché le 30 avril et a endommagé par endroits des installations stratégiques à Abidjan, dont un câble sous-marin que détient le groupe en Côte d’Ivoire », a expliqué à l’AFP, M. Bamba, évoquant « un acte de sabotage ».
« La section d’un câble électrique de haute tension, de deux centimètres de diamètres, a été à l’origine de l’incendie », a-t-il poursuivi, annonçant « avoir porté plainte » devant la justice.
Le sinistre a provoqué l’interruption des appels fixes, internationaux, mobiles, de l’internet chez les clients du groupe dans plusieurs communes d’Abidjan, notamment au Plateau, le quartier des affaires où les ambassades, les banques, les institutions ont été gravement touchées.
Près de 300 techniciens ont réussi à rétablir à « un taux de 85% » le réseau qui pourrait retrouver sa « qualité » d’ici à la fin mai.
Orange Côte d’Ivoire va bénéficier en 2018 de 90 milliards de FCFA (environ 137 millions d’euros) d’investissements dans son réseau. Tandis que 100 milliards de FCFA (152 millions d’euros) sont consacrés sur 2017 et 2018 au programme de modernisation du réseau mobile.
Le groupe a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 540 milliards de FCFA (environ 824 millions d’euros) et enregistré 13 millions de clients mobiles.
La téléphonie mobile représente 8% du PIB ivoirien et le secteur est l’un des plus gros employeurs du pays. Le volume journalier des transactions monétaires via la téléphonie mobile (paiements ou transferts d’argent) en Côte d’Ivoire est de 15 milliards de francs CFA (près de 23 millions d’euros).
Outre Orange, le sud-africain MTN et le groupe ivoiro-saoudien Atlantique Télécom, sont actuellement les trois opérateurs de téléphonie sur le marché ivoirien.
AFP