Simone Gbagbo n’était pas devant ses juges mardi 25 octobre. Tout comme ses avocats, l’ancienne première dame ivoirienne, poursuivie pour crimes contre l’humanité, a choisi de boycotter les audiences jusqu’à nouvel ordre. La défense exige la comparution de plusieurs personnalités politiques telles que Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ou Jeannot Kouadio-Ahoussou, un des ministres du gouvernement ivoirien.
Ce n’est ni une tactique, ni du chantage, jure Rodrigue Dadjé. Mais pour l’avocat de Simone Gbagbo, ce qui se passe est une honte. « Comment juger l’ancienne Première dame pour de prétendus crimes commis pendant la crise post-électorale sans entendre des acteurs majeurs de celle-ci, aussi puissants soient-ils ! S’exclame-t-il. Impossible dans ces conditions de parvenir à la vérité », conclut-il, dans son bureau, la défense tout comme l’accusé ayant refusé de se rendre à l’audience ce mardi.
« Si la réconciliation ivoirienne passe par la justice, le gouvernement ivoirien doit demander à tous les acteurs des faits incriminés au cours de la crise postélectorale de venir se mettre à la disposition de la justice pour donner leur témoignage », argumente Rodrigue Dadjé.
Source: Rfi