La Conférence internationale sur le renforcement de la cybersécurité et de la cyberdéfense dans l’espace francophone s’est ouverte lundi 8 février à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire. La rencontre, organisée à l’initiative de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), doit durer trois jours.
Objectif de la conférence : adopter un plan d’action sur la cybersécurité et la cyberdéfense dans l’espace francophone.
Le nombre d’abonnés à internet augmente à toute vitesse – passant de 200 000 à huit millions pour la seule Côte d’Ivoire entre 2012 et 2015 – et la fraude se développe également rapidement. Plus de 100 experts présents à la conférence ont ainsi dénoncé la cybercriminalité comme un « obstacle au développement économique et social de (leurs) pays membres ».
39 millions d’euros de cyberfraude
En 2013, la cyberfraude a coûté 39 millions d’euros à la Côte d’Ivoire, reconnue pour l’habileté de ses cybercriminels, à l’oeuvre depuis le début des années 2000 dans le pays. Le ministre ivoirien de l’économie numérique et de la Poste Bruno Koné a appelé les pays à rester « vigilants et (à) anticiper les menaces », malgré « le solde positif entre les bénéfices du numérique et les risques induits », a-t-il déclaré lors de la conférence.
Une rencontre initiée par l’OIF dans la foulée du sommet de Dakar de 2014, lors duquel les dirigeants de la Francophonie avaient adopté la Stratégie économique pour la Francophonie. Ce document préconisait notamment des mesures pour lutter contre la cybersécurité, mais aussi la mise en place « des cadres réglementaires et législatifs modernes qui garantissent les droits et libertés sur Internet, le respect de la vie privée et la protection des données personnelles ».
Source: Jeune Afrique