En côte d’Ivoire, les prisonniers victimes de la crise postélectorale de 2010-2011 continuent d’être très malheureux.
Tant chez les exilés politiques, chez des civiles vivant au restreint dans leur pays que chez les détenus, notamment les détenus de la Maison d’Arrêt Militaire d’Abidjan (MAMA), les lendemains se compliquent de jour en jour. Ces derniers sont interdits de visite depuis lundi 02 mai 2016, apprend t-on de sources concordantes d’anonymes proches de sept officiers incarcérés.
Pas de visite pour les prisonniers militaires en Côte d’Ivoire
En Côte d’Ivoire, des prisonniers militaires sont privés de leur droit aux visites par le Gouvernement d’Alassane Ouattara. Ce sont les officiers supérieurs le général Brunot Dogbo Blé , le Commandant jean-Noël Abéhi et le Capitaine Séka Séka. Ils sont « interdits de visite depuis le 02 mai ».Le premier cité est accusé de meurtre. Il fut le chef de la Garde républicaine de Laurent Gbagbo, et risque la réclusion à perpétuité. Cet ex- saint-cyrien entièrement dévoué à l’ancien président ivoirien, est un dur à cuir dont la sérénité tout le temps de cette détention affichée, ne manque pas d’inquiéter le régime de M.Alassane Ouattara.
Cet irréductible qui a défendu l’ancien régime jusqu’à la dernière heure est aujourd’hui accusé, avec trois officiers, d’avoir enlevé, séquestré et assassiné le colonel-major à la retraite Adama Dosso, en mars 2011. Durant ce procès, une quarantaine de militaires pro-Gbagbo devraient répondre d’une série de crimes commis durant la période postélectorale.
Renseignement pris auprès de certaines autorités de la prison, l’interdiction ne concerne que les militaires détenus à la MAMA, tels que Abéhi, Séka Séka ou encore le Général Dogbo Blé. Les quelques civiles, tels que les anciens ministres, ne sont pas concernés par la mesure d’interdiction.
Les visites aux détenus à la MAMA étaient jusque-là autorisées trois fois dans la semaine, notamment les mardi, jeudi, samedi; et ce jusqu’à 16h.
Source: Afrique sur 7