Les étudiants arrêtés lors des récentes manifestations de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) face aux policiers, devaient comparaître ce lundi devant les juges. Cette comparution n’aura plus lieu ce jour.

La comparution des étudiants arrêtés « annulée »

Ils sont à ce jour 55 étudiants ivoiriens accusés de “troubles à l’ordre public” et “destructions de biens publics” lors des violences à l’Université Félix Houphouët-Boigny (FHB), d’Abidjan le 18 juillet 2016 dernier. Selon le Ministère de la Justice, leur présentation devant les juges du Tribunal de 1ère instance au Palais de justice d’Abidjan devait se faire ce lundi 25 juillet 2016. Finalement, cette mesure a été « annulée ».

Vu l’étendue des dégâts causés par le courroux des étudiants à l’Université FHB d’Abidjan, plusieurs véhicules ont été incendiés et des bureaux saccagés, le gouvernement avec fermeté n’a pas daigné faire face aux revendications des étudiants, mais a plutôt préféré aller au bras de fer en maintenant la police sur les franchises universitaires. Par ailleurs, le gouvernement a annoncé la suspension de toutes les activités syndicales sur le territoire national.

A ce jour, avec la passation de charges qui a discrètement eu lieu entre l’ex-présidente de l’Université FHB, Mme Bakayoko Ly-Ramata et le nouveau président de ladite Université, lePr Abou Karamoko, les étudiants cette fois en grève prolongée de 72 heures, attendent que leurs revendications soient satisfaites avant de reprendre le chemin des Amphis.

Surtout que parmi les 55 étudiants arrêtés, battus et jetés en cellule, se trouvent beaucoup qui ont été arrêtés en pleine composition dans les Amphis pour certains, et pour d’autres, en train d’aller aux cours après les « batailles » du matin, cette injustice risque d’aggraver les choses si on ne discerne pas les innocents des coupables.

Les membres de la FESCI, après leur besogne, ont tranquillement disparu dans la nature comme le montraient les cameras cachées de CCDO. Qui sont alors les étudiants incarcérés sinon des alibis…

Source: afrique-sur7