Le mandat d’arrêt visant l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010 à 2011 a été abandonné.
Cette décision prise le 19 juillet, a été rendue publique ce jeudi 29 juillet par la Cour pénale internationale (CPI).
« La Chambre considère qu’il est approprié de décider que le mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo cesse d’être effectif », indique la Cour.
« Bonne nouvelle pour Mme Simone Gbagbo. Elle pourra désormais voyager librement à travers le monde », a réagi son avocat, Me Ange Rodrigue Dadjé, cité par le quotidien ivoirien fratmat. L’avocat annonce par la suite que cette levée du mandat vient ficeler définitivement les traques dont faisaient l’objet les «Gbagbo» devant la CPI.
Simone Gbagbo était accusée par la CPI de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011. Depuis 2015, un mandat d’arrêt de la CPI avait été émis contre elle, cependant les autorités ivoiriennes refusaient de lui livrer l’ex-première dame, arguant être en mesure de la poursuivre pour les mêmes crimes que ceux lui étant reprochés par la Cour.
Jugée en Côte d’Ivoire pour atteinte à la sûreté de l’État, Simone Gbagbo avait été condamnée à 20 ans de prison, avant d’être libérée le 8 août 2018, après une amnistie décrétée par le président ivoirien Alassane Ouattara afin de favoriser la réconciliation nationale.
S. SIDIBÉ
Source : L’ESSOR