La Chine va construire une autoroute de 95,6 kilomètres reliant Yamoussoukro à Bouaké, dans le centre de la Côte d’Ivoire, à hauteur de 162 milliards FCFA grâce à un financement d’Exim bank of China.
Les travaux de construction de la section Tiébissou-Bouaké ont été officiellement lancés jeudi à Bouaké (360 km d’Abidjan) par le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, après le lancement l’année dernire des travaux du tronçon Yamoussoukro-Tiébissou.
M. Coulibaly a salué la mise en oeuvre de ce projet, “un véritable outil d’intégration sous-régionale”, qui va permettre de desservir le centre et le nord de la Côte d’Ivoire mais également jouer un “rôle crucial” dans les échanges du pays avec les pays voisins.
“Le projet contribuera à l’amélioration qualitative et quantitative des infrastructures routières du pays, à l’émergence d’un pôle économique et industriel à Bouaké de même qu’au renforcement de l’intégration économique régionale entre la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali et le Niger”, a-t-il dit.
Le coût global du projet est de 172 milliards FCFA dont 162 milliards pour les travaux dégagés par la Chine et 10 milliards pour le coût de la maîtrise d’ouvrage et les indemnisations, entre autres, à la charge de l’Etat ivoirien.
Le projet est une autoroute à péage de 2X2 voies, qui est un prolongement de l’Autoroute du nord (140 km entre Abidjan et Yamoussoukro).
La réalisation des travaux a été confiée à l’entreprise chinoise China Road and Bridge Corporation (CRBC), déjà présente en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en Mauritanie, au Kenya, à Madagascar mais également en Amérique du sud et en Europe.
Son directeur général, Du Fei, a promis une “bonne qualité des travaux” et la livraison de l’infrastructure dans le délai imparti de 36 mois.
L’ambassadeur de Chine en Côte d’Ivoire, Tang Weibin, s’est dit convaincu de la détermination commune des parties chinoise et ivoiriennes pour mener à bien les travaux et apporter dans “les meilleurs délais” des bénéfices “tangibles” aux populations ivoiriennes.
M. Tang a insisté sur la route comme moteur du développement, tout en soulignant que la Chine attache une “grande importance” à la construction des infrastructures routières qu’elle considère comme “une priorité” de la coopération bilatérale sino-ivoirienne.
“Prête à accompagner la Côte d’Ivoire à améliorer ses conditions de transport, à perfectionner le réseau national routier, la Chine a octroyé des prêts concessionnels, envoyé l’une des entreprises chinoises les plus performantes dans le génie civil en vue de contribuer à la réalisation de l’autoroute”, a-t-il relevé.
L’autoroute Tiébissou-Bouaké est l’un des fruits “abondants” de la coopération sino-ivoirienne, estime l’ambassadeur chinois qui cite, entre autres, le bitumage des routes Agboville-Céchi (sud), Odienné-Gbéléban à la frontière avec la Guinée (nord-ouest), la construction de l’autoroute Abidjan-Bassam, le projet d’extension du port d’Abidjan, l’installation du système de vidéo-protection dans la ville d’Abidjan, la construction du stade olympique non loin d’Abidjan, le projet d’extension du port d’Abidjan, le lycée d’excellence de Grand-Bassam.
L’année 2018 marque le 35ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et la Chine. A en croire Tang Weibin, ces relations ont atteint “le meilleur niveau de leur histoire” et la Chine est devenue “le premier bailleur de fonds bilatéral” et le “troisième partenaire commercial” de la Côte d’Ivoire.
Xinhua