L’ancien président ivoirien était au Ghana pour un séjour de 4 jours. Selon un communiqué de son parti, s’il s’y est rendu pour prendre part aux obsèques d’un proche de l’ancien président ghanéen Jerry Rawlings Laurent Gbagbo a profité de l’occasion pour rendre une visite aux exilés Ivoiriens.
Après la chute de l’ancien président ivoirien en 2011, environ 11.000 Ivoiriens avaient fui le pays pour des raisons de la crise post-électorale pour se réfugier au Ghana. Même si les plus célèbres des exilés (pro-Gbagbo) réfugiés au Ghana comme Damana Adia Pickass ou Justin Koné Katinan, anciens ténors du Front populaire ivoirien, sont rentrés en côte d’Ivoire.
Ils sont encore nombreux les partisans de Laurent Gbagbo qui vivent en exil dans ce pays voisin. Ils sont environs 7400 selon le communiqué du parti des Peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), le nouveau parti de Laurent Gbagbo.
Selon le communiqué du parti de l’ancien président il était prévu qu’il parte pour les obsèques de Kojo Tsikata. En effet, en marge des obsèques, Laurent Gbagbo a profité pour rendre visite aux milliers d’Ivoriens vivant dans les camps des réfugiés.
A partir de 2015, le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU cessait d’aider financièrement ces citoyens ivoiriens en exil. Par ailleurs, l’organisation des Nations Unies a ainsi demandé à ces derniers à rentrer dans leur pays en côte d’Ivoire. Chose qu’ils refusent régulièrement, exigeant comme échange la libération de Laurent Gbagbo.
Aujourd’hui la situation a changé l’ancien président est de retour, alors le retour de ces réfugiés à leur pays d’origine est possible. Il reste à cet effet, le règlement des questions financières et logistiques pour faciliter leur retour en Côte d’Ivoire. Et cette possibilité a été vivement solliciter par Laurent Gbagbo. Après dix ans d’exil, un rapatriement signifie des coûts importants pour ces familles qui estiment insuffisant les 300 000 francs CFA d’indemnisation offerts par HCR. Ils réclament 2 millions de francs, mais, aussi la possibilité de conserver leur emploi au sein de l’État Ivoirien, ainsi que la réintégration de leurs enfants au système scolaire du pays après leur retour.
Notons que ces demandent seront abordées lors du dialogue politique entre le gouvernement et les partis d’opposition, indique notre source. La même source nous annonce de la prise le 16 décembre 2021 du dialogue entre le gouvernement ivoirien et les partis politiques de l’opposition suspendu depuis plus de six mois maintenant.
Tioumbè Adeline Tolofoudié Stagiaire