Face à l’insécurité grandissante dans le pays, les plus hautes autorités ont fourni des efforts considérables dans le cadre du renforcement de l’outil de défense en termes d’équipements militaires afin qu’il soit en mesure de faire face aux défis. Ces efforts sont en passe de nos jours, d’être foulés au pied par des pratiques de corruption et de vol. Il est temps que les plus hautes autorités de même que la hiérarchie militaire prennent des dispositions pour combattre énergiquement ces cas, qui concourent à la contreperformance au sein de l’armée nationale.
«Notre pays est en guerre », cette déclaration est du président de la République, Chef suprême des Armées. En tenant, cette déclaration, le président IBK, savait de quoi, il parlait. Il voulait surtout mettre en exergue la nature de la complexité de la guerre, mais surtout la nécessité pour l’armée de demeurer concentré à tout moment. « Nous sommes dans une guerre asymétrique » a- t-il toujours insisté.
C’est d’ailleurs conscient de cette gravité de la situation, que le président IBK, n’a jamais eu de recul face aux dépenses dans le cadre du réarmement moral de l’outil de défense, qu’est l’armée.
Tous les moyens ont été mis à disposition pour renforcer les capacités de l’armée nationale, du moins dans la limite des moyens de l’Etat. L’exemple palpable dans ce contexte est la mise en œuvre de la loi d’orientation et de programmation militaire pour un montant de 1 230 milliards de franc CFA. Ce programme, sur initiative personnelle du président IBK, avec une durée de cinq ans, soit de 2015 à 2019, a été adopté sans difficulté.
L’adoption de cette loi a été perçue par l’opinion comme un véritable début de restauration de la vaillante armée malienne. Le soldat malien bien équipé, a été une source de satisfaction pour son peuple. Le doute de la contreperformance dans l’armée était en passe de devenir un mauvais souvenir.
Mais, l’effervescence n’aura été que de courte durée. Indigné, le président IBK dans les colonnes d’une presse étrangère, sort pour dénoncer. De façon exprès, il soulève le sujet des avions cloués au sol. En le faisant, le président IBK, laisse entrevoir sa détermination à mettre toute la lumière sur ce dossier.
C’est pourquoi, l’affaire tombe sur la table du Pool Economique et Financier. Déjà, des hauts cadres ont été écoutés. En attendant, le reste de la procédure judiciaire, tous les signaux montrent une véritable volonté d’établir les responsabilités autour de cette affaire.
Comme, si cela, ne suffisait pas, l’opinion publique nationale a appris avec la plus grande indignation des cas de vol d’armement. Ces actes sont perpétrés par des soldats mal intentionnés, qui au lieu, de défendre dignement la patrie et protéger les populations contre les terroristes, jettent le discrédit sur l’armée.
Le dernier en date qui a fait le tour des réseaux sociaux, est survenu au niveau de la direction des matériels, des hydrocarbures et du Transport de Mopti. En cette direction, un Caporal-chef, a tenté de voler des armes composées de 95 pistolets mitrailleurs et 8 FSA. Il faut signaler que ce dernier, fait suite à plusieurs autres cas de disparition d’armes.
Ces actes interpellent la hiérarchie militaire, afin de prendre des mesures idoines pour que des actes de ce genre ne se reproduisent plus.
Par Jean Joseph Konaté
Source: Le Sursaut