Le ministre des Transports et des infrastructures, Dembélé Madina SISSOKO, représentant son homologue en charge de la Refondation de l’État, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation du document diagnostic dans le cadre de l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la corruption. C’était ce lundi 5 septembre au CICB ; en présence du représentant des organisations de la société civile, Siriman SACKO ; du représentant Résident du PNUD au Mali, Alfredo TEIXEIRA ; des représentants des structures et départements ministériels concernés, etc.
L’objectif de cette rencontre est la présentation et la validation des résultats du diagnostic du phénomène de la corruption et des infractions assimilées au Mali ainsi que le bilan des mécanismes anti-corruption mises en place.
Selon les initiateurs de cette rencontre, la lutte contre la corruption occupe une place de choix dans les conclusions des Assises Nationales de la Refondation(ANR) organisées au cours du dernier trimestre de 2021.
Ainsi, l’unanimité est faite autour de l’impérieuse nécessité de gagner ce combat au risque de périr.
C’est dans cet élan qu’un Comité de Pilotage (COPIL) a été mis en place, portant sur l’« élaboration de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption au Mali » conformément à la décision n°0021/ MRE-SG du 13 octobre 2021. Le COPIL encadre le processus d’élaboration de ladite stratégie.
Dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption, qui se veut inclusive, participative, et interactive un document diagnostic a été produit par une équipe de consultants sous la supervision d’un Comité de pilotage mis en place par le Ministère de la Refondation pour coordonner le processus d’élaboration de la stratégie.
Prenant la parole, le représentant Résident du PNUD au Mali, Alfredo TEIXEIRA, a déclaré que la corruption était un phénomène qui avait un effet direct sur le développement et le bien-être des populations.
« Elle impacte la qualité des services, elle entraîne une mauvaise allocation des ressources, entrave la concurrence et les investissements et affecte négativement la qualité de vie des citoyens », a-t- il dénoncé.
Il ressort de son propos que le Mali se place à la 136e place sur 181 de l’indice de perception de la corruption 2021de Transparency international et les indicateurs de gouvernance de la banque mondiale et l’indice MO Ibrahim de la gouvernance africaine dressent un tableau similaire.
Dans le même classement en 2020, le Mali était à la 129è place ; soit un recul d’au moins 7 places.
« C’est un privilège pour le système des Nations Unies d’appuyer le ministère de la Refondation et le Comité de pilotage du processus d’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la corruption », a-t- il souligné.
Pour sa part, le ministre des Transports et des infrastructures, Dembélé Madina SISSOKO, a souligné que le Mali à l’instar de nombreux pays en développement est confronté au fléau de la corruption qui constitue une gangrène pour son développement économique et social.
« Malgré les efforts engagés depuis plusieurs décennies dans un processus d’amélioration de la gouvernance et de la gestion des ressources publiques, il est regrettable de constater que notre pays ne dispose pas encore de document de stratégie en la matière », a-t-elle déploré.
Ce qui lui fera dire que cette situation a conduit le Gouvernement de transition à initier des actions dans ce sens notamment le projet d’élaboration d’un document de stratégie nationale de lutte contre la corruption.
De même, le ministre des Transports et des infrastructures a précisé que sa concrétisation s’inscrivait dans le cadre de la vision du Président de la Transition traduite dans le plan d’action du Gouvernement de transition notamment à son axe 4 consacré à la promotion de la bonne gouvernance.
« Il s’agit de poser le jalon d’un pays modèle où le comportement de l’ensemble des citoyens et la gestion des affaires publiques sont axés sur l’intégrité et la probité, dans un État assurant une rétribution juste, équitable et transparente des dividendes de la croissance », a-t-elle déclaré.
Avant de conclure que le présent atelier constitue une étape cruciale dans le processus d’élaboration et d’adoption du document de stratégie nationale assorti d’un plan d’action triennal.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin