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Corruption au Mali – Le président du CNPM accuse celui de la Cour suprême d’être le plus corrompu de la République

Le Pr Clément Dembélé et le président du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) Mamadou Sinsin Coulibay ont animé une conférence débats sur le rôle du secteur privé dans la lutte contre la corruption. C’était dans la salle de conférence du CNPM, le vendredi 15 mars 2019. Lors de la dite conférence, le président du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) Mamadou Sinsin Coulibay a traité le président de la Cour Suprême Nouhoum Tapily, de « fonctionnaire le plus corrompu » au Mali.
C’est dans une salle archicomble, le vendredi 15 mars dernier, que le président du CNPM, Mamadou Sinsin Coulibaly est sorti de ses gonds. Il a, en effet, déclaré que Nouhoum Tapily, le président de la Cour Suprême, est le plus grand corrompu de la République. Selon le président du CNPM Mamadou Sinsin Coulibaly, Tapily est « le fonctionnaire le plus corrompu, le plus dangereux, un meurtrier reconnu de tous, un arnaqueur notoire, un racketteur qui a racketté nos entreprises, un individu infâme…» Selon Mamadou Sinsin Coulibaly, les entreprises Maliennes vont demander la démission de Nouhoun Tapily.

De l’avis du second conférencier, le Pr Clément, c’est avec les entreprises qu’un état avance. Il a indiqué que les premières ressources sont entre les mains de ceux qui ont une entreprise. Il a rappelé la gestion du pays pendant les différents régimes que le Mali a connu. Selon lui, les démocrates avaient démontré que Moussa Traoré était l’incarnation du mensonge mais 28 ans après, les Maliens sont au chômage et n’arrivent plus à manger 3 fois par jour. Il dira et cela sur la base d’enquêtes de services ou organisme spécialisés que le Mali occupe le 116ème rang sur 166 des pays les plus corrompus du monde. Selon lui, 200 à 250 milliards de FCFA sont détournés par an. Il a parlé de la petite corruption et la grande corruption et a indiqué que la corruption est culturelle chez nous. Selon lui, la corruption a détruit notre armée. Il a évoqué les différents dossiers du bureau du vérificateur général et dira que l’administration dans son ensemble au Mali est atteinte par ce fléau. Le conférencier a tiré sur la sonnette d’alarme en disant que d’ici l’horizon 2025, si rien n’est fait dans la lutte contre ce fléau, la plupart des entreprises Maliennes vont disparaître. Et, le constat est amer, car 88% des citoyens ne font plus confiance à l’Etat va-t-il faire savoir. Dans nos hôpitaux, 42% des fonds sont détournés chaque année et notre économie est prise en otage a dit le conférencier. Il a indiqué que 1200 diplômés sortent chaque année, alors qu’il n’y a que 3% d’employabilité. En termes de solution, le conférencier dira qu’il faut commencer à auditer les partis politiques d’abord ; fixer le montant des frais de campagnes ; introduire l’éducation civique et morale dans nos écoles ; mettre en synergie toutes les structures de contrôle ; systématiser le contrôle externe et interne des services ; faire une déclaration des biens des élus ; séparer le pouvoir des interférences ; conscientiser. A long terme, il a indiqué qu’il faut nécessairement une volonté politique en assurant la transparence dans la lutte contre la corruption ; impliquer la société civile afin de dénoncer.

Fakara Faïnké

Source: Le Républicain

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