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#Cop25çachauffe : la poussière au Mali, ce tueur silencieux

Bamako, la capitale malienne, est l’une des villes les plus polluées du monde. Nous cohabitons avec la poussière source de maladies respiratoires.

La santé pour tous est garantie au Mali par la Constitution de 1992. Et qui parle de santé doit penser à la prévention. Au Mali, la poussière est un sérieux problème qui concerne tout le pays. A Bamako, que ce soit sur les routes ou dans les maisons, les gens en souffrent énormément. Sur les routes, c’est encore pire.

Dans la circulation, ceux qui sont les plus exposés parmi les usagers sont ceux qui se déplacent à moto, à vélo ou à pied. Ces personnes ne font que respirer l’air pollué au quotidien. Oumar, commerçant au grand marché de Bamako, a son astuce à lui : « Les matins, je suis obligé de me blinder pour ne pas salir mes vêtements. Je porte un masque et des gants en plus d’une grande tenue que j’enlève une fois à destination. »

Mortalité des enfants

Souvent, sur les routes, la poussière brouille souvent la vue de tous ceux qui conduisent. Les routes sont poussiéreuses, très souvent mal aménagées et ne respectent pas les normes environnementales. Il est fréquent d’entendre des usagers se plaindre du fait que les routes non empruntées par les personnalités politiques ne sont pas correctement nettoyées.

La poussière provoque des lésions pulmonaires et respiratoires, et le cancer y est aussi souvent lié. Il y a plusieurs formes de maladies dangereuses qui sont associées à l’inhalation de la poussière. Dans la situation de la santé au Mali, selon l’OMS, les maladies respiratoires aiguës sont l’une des causes principales de la mortalité des enfants.

Prise de conscience et responsabilité

Selon le Dr. Samaké, médecin au Centre de santé de Bakaribougou (quartier populaire de Bamako), plusieurs cas de maladie respiratoires ou infections pulmonaires sont provoquées ou aggravées par la respiration de la poussière qui, dans le poumons, crée des problèmes graves. « Comme vous savez, précise-t-il, nous sommes dans un pays saharien, il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu, notamment l’avancée du désert et le manque de végétation pour réduire la force du vent. »

Le Dr. Samaké, joint au téléphone par Benbere, pense qu’il faut se protéger, de la tête au pied, et surtout bien couvrir le nez, car  « plus nous respirons la poussière, plus notre système immunitaire s’affaiblit. »

Selon l’article 15 de notre Constitution, toute personne a droit à un environnement sain. La protection, la défense de l’environnement et de la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour tous et pour l’État.

Planter des arbres

L’État a l’obligation de mettre en place toutes les dispositions possibles pour protéger l’environnement, bien aménager les routes, mettre les services qu’il faut et mettre à la disposition de ces services des matériaux qu’il faut pour le nettoyage des routes. Il doit aussi veiller à ce que le sable balayé ne puisse plus s’entasser juste à côté au risque de revenir sur les routes.

Pour une diminution considérable de la poussière – devenue ces dernières années un tueur silencieux – et une amélioration de la santé de plus d’un, nous devons planter des arbres dans nos rues et au bord de nos routes. Car leurs racines diminuent l’avancée du désert.  Chacun de nous doit participer à la propreté de notre cour, rue, quartier et commune pour que nos villes soient propres et moins poussiéreuses.

 

benbere

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