Le président du Groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques, notre compatriote Seyni Nafo, était face à la presse hier mardi à Koulouba, où il a exposé les principales attentes des pays africains pour la COP22, prévu du 15 au 16 novembre 2016 à Marrakech, au Maroc. Pour cet important rendez-vous, l’Afrique ambitionne gros, selon le conférencier. Avant de parler des ambitions africaines pour la COP22, son Excellence a d’abord fait part des principales priorités que l’Afrique portait à Paris.

Ces priorités étaient au nombre de 3 : obtenir un accord ambitieux, équilibré, équitable ; sa rentrée en vigueur ; la feuille d’adaptation. Résultat de course, un accord ambitieux puisque les pays développés se sont engagés à payer chaque 5 ans une contribution climat aux pays victimes dont la grande majorité se trouve en Afrique. D’ores et déjà, 40% des pays africains ont ratifié l’Accord de Paris sur le climat.

Pour la COP22, les principales attentes du Groupe des négociateurs africains sont entre autres : la nécessité de se préparer à une entrée en vigueur avec une convocation de la première conférence des pays qui sont partis à l’Accord de Paris dont le sigle en Anglais est CMA ; adopter des décisions globales, y compris les programmes de travail pour maintenir l’élan politique en vue d’assurer la mise en œuvre accélérée et efficace de l’Accord de Paris ; obtenir des résultats concrets sur les mesures d’adaptation pour les pays vulnérables, y compris un accord minimal sur les informations pour les communications d’adaptation etc.

A en croire le conférencier, l’Afrique est le continent le moins pollueur au monde, mais paradoxalement le plus vulnérable. C’est pourquoi, elle est en droit d’attendre plusieurs milliards de dollars des grands pollueurs. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, sera à Marrakech et fera des interventions stratégiques.

A. D.