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COP22 : L’AFRIQUE EXIGE LA JUSTICE CLIMATIQUE

Le continent est le plus vulnérable au dérèglement climatique dont il n’est pas responsable. Réunis lors d’un sommet à Marrakech, les dirigeants africains l’ont rappelé avant de demander des compensations financières et technologiques.

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A l’initiative du roi du Maroc, Mohamed VI, les chefs d’Etat et de gouvernement africains se sont réunis mercredi au Palais des congrès de Marrakech pour le 1er Sommet africain de l’Action. La rencontre s’est tenue en marge de la 22è Conférence des parties à la convention – cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22). Le sommet a enregistré la présence du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, et de nombreux autres dirigeants du continent. Les partenaires de l’Afrique ont aussi assisté (comme observateurs) à la séance consacrée à la lecture de la déclaration qui a sanctionné le sommet. Ces partenaires sont entre autres le président français, François Hollande, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, la présidente de la COP21, Ségolène Royal, ministre français en charge de l’Environnement. Dans la déclaration lue par le président sénégalais Macky Sall, les chefs d’Etat et de gouvernement se sont engagés à promouvoir les politiques et des mesures en matière d’adaptation requises qui soient aussi des catalyseurs pour une transformation structurelle profonde sur le plan économique et social en Afrique ; consolider leurs engagements respectifs en matière de lutte contre les changements climatiques pour donner davantage de cohérence à leurs stratégies et avancer ensemble. En outre, poursuit la déclaration, les dirigeants africains entendent accélérer la réalisation des initiatives déjà identifiées ou lancées en s’appuyant non seulement sur les ressources intrinsèques mais également en mobilisant les bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux ainsi que les acteurs non étatiques ; encourager et faciliter la participation du secteur privé à la mobilisation de capacités et de financements supplémentaires pour relever le défi des changements climatiques. S’y ajoute, la création de 3 commissions concernant respectivement le Sahel, l’Afrique centrale et les Etats insulaires. Les chefs d’Etat et de gouvernement du continent ont lancé un appel aux partenaires stratégiques pour renforcer la coopération dans le sens de l’ambition africaine pour un développement durable et inclusif ; fournir un appui efficace et concret à la mise en œuvre de cette ambition à travers notamment l’augmentation du financement public ; la facilitation de l’accès au financement climatique et son rééquilibrage en faveur de l’adaptation, le renforcement des capacités et de transfert de technologies. Enfin, en relevant la pertinence d’unir la voix du continent pour mieux défendre ses intérêts, les participants invitent le roi du Maroc, en relation avec le président en exercice de l’Union africaine, à œuvrer pour la mise en œuvre de cette déclaration. Dans son allocution, le président français est revenu sur l’Accord de Paris qui, selon lui, est fondé sur la justice climatique. En ce sens que les pays riches doivent apporter des financements et des technologies aux pays en développement pour réussir l’adaptation. La justice climatique, c’est aussi de mobiliser tous les fonds qui ont été prévus à Paris, soit 200 milliards de dollars, a ajouté François Hollande. Aux dires du président français, l’Afrique est le continent le plus vulnérable au dérèglement climatique alors qu’elle n’en est pas responsable, ce qui est une injustice de plus. En effet, sur les 50 pays les plus meurtris par le réchauffement climatique, 36 se situent en Afrique subsaharienne. Aux yeux de François Hollande, les priorités pour le continent concernent pour l’essentiel l’accès à l’énergie, la sécurité alimentaire et la lutte contre la désertification. « Les désordres sécuritaires sont liés aux désordres écologiques. Le développement de l’Afrique est une priorité pour le monde, en particulier pour l’Europe. La France tiendra les engagements qu’il a pris. S’il y a eu Accord à Paris, c’est parce que l’Afrique y a contribué », a-t-il conclu. C’est hier aux environs de 12h30 que le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a quitté Marrakech. Il a été salué à son départ par le gouverneur de Marrakech, M. Sharok, en présence du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéïta Aïda N’Bo et de l’ambassadeur du Mali au Maroc, Ousmane Amadou Sy.

Envoyé spécial
M. SIDIBE

Source : L’Essor

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