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COP22 de Marrakech : UNE NOUVELLE ÈRE COMMENCE POUR L’HUMANITE

Sous embargo jusqu’au vendredi 04 novembre 2016 à 00h01mn, l’Accord de Paris est entré en vigueur, après sa ratification par plus de 55 pays qui représentent 55% des émissions de gaz à effet de serre.

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Le coup d’envoi de la COP22 a été donné, hier, à Marrakech au Maroc. L’avenir climatique de la planète terre s’est déterminé dans le pays béni du Roi Mohamed VI. Les éminentes personnalités,Patricia Espinoza, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) et Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Royaume du Maroc et actuel président de la COP ont reconnu que l’Humanité se souviendra du 4 novembre 2016 comme le jour où les pays du monde entier ont arrêté la marche vers une catastrophe climatique qui semblait inévitable et ont ouvert la voie à un avenir durable. L’Accord de Paris constituera, sans aucun doute, un tournant dans l’histoire de l’humanité. Il matérialise la volonté politique, économique et sociale des gouvernements, villes, régions, citoyens, entreprises et investisseurs de vaincre la menace qu’un changement climatique non maîtrisé représente pour la nature humaine. L’ entrée en vigueur rapide de l’accord, fruit d’un lobbying pressant de la présidence marocaine, qui a pris le relais de la France, est le signal politique clair que les nations du monde entier sont engagées pour une action mondiale décisive contre le changement climatique. La présente Conférence de l’ONU sur le changement climatique, est un nouveau départ pour la communauté internationale. Elle doit accélérer l’élaboration des règles de transparence et voir émerger une feuille de route claire des pays développés pour la mobilisation de 100 milliards de dollars annuelle ( environ 50 000 000 000 000Fcfa) d’ici l’année 2020, afin de soutenir l’action climatique dans les pays en développement. Des réaffectations massives d’investissements sont nécessaires. Les estimations de l’ONU montrent que la concrétisation d’un développement durable nécessitera entre 5 et 7 mille milliards de dollars par an. Une grande partie devant financer la transition vers une économie mondiale résiliente et sobre en carbone. “Afin de répondre à ces besoins en investissements, nous devons imaginer des mécanismes de financements innovants, loin des recettes traditionnelles, et avec des ambitions d’engagements des secteurs publics et privés accrues” estime Hussein Alfa dit Seyni Nafo, président du Groupe des négociateurs africains. Cette dynamique est en marche. “ Mais elle doit s’accélérer” ajoute-t-il. Les données des Nations Unies montrent que les flux financiers mondiaux au cours des dernières années ont augmenté à tel point que le seuil d’un millier de milliards de dollars, par an, pourrait être réalisable prochainement. Les gouvernements, les organisations multilatérales et le secteur privé se mobiliseront et alloueront des dizaines de milliards de dollars pour des investissements en faveur du climat. Les fondations de l’Accord de Paris sont solides, se félicite Patricia Espinoza. « Nous ne pouvons pas, et ne devons pas baisser la garde avant que le travail soit achevé. Ce mois de novembre, à Marrakech, nous ferons en sorte que toutes les conditions de réussite de l’Accord de Paris soient réunies », promet le secrétaire général de la CCNUCC. Les pays africains proposent un ambitieux pipeline pour le Fonds vert pour le climat au dialogue du Cap en Afrique du sud. Dans cette perspective s’est tenu en octobre dernier, dans la ville du Cap en Afrique du sud, le premier dialogue structuré du Fonds vert pour le climat (FVC) en Afrique. L’objectif est̀ d’aider les pays à planifier leurs activités relatives au Fonds. Selon le patron des négociateurs africains, cette vision se traduit par un ambitieux pipeline de plus de 130 projets à faible émission de carbone et résilients au changement climatique. Ces projets couvrent de manière équilibrée, les besoins en atténuation et en adaptation dans divers secteurs. Cela inclut l’accès à une énergie propre, les services de planification d’adaptation et d’information climatique; la mobilisation des ressources forestières, une agriculture et des moyens de subsistance résilients, la protection des zones côtières et la gestion des ressources en eau.  «Le Dialogue structuré du FVC en Afrique a mis en exergue l’ambition que nourrissent les pays africains vis-à-vis du FVC », a déclaré Zaheer Fakir, coprésident du Conseil du FVC (Afrique du Sud) et, représentant le groupe des pays en développement. Cette réunion avec les pays a aidé l’Afrique à développer des portefeuilles de projets propres aux pays et qu’ils mettront en œuvre, estime-t-il. Le Dialogue a offert au FVC et aux entités accréditées l’opportunité de discuter directement des investissements dont les pays ont besoin, en priorité, pour faire face au changement climatique. Les échanges entre les participants à la rencontre ont mis en évidence un certain nombre de thèmes clés, notamment la nécessité de renforcer la coopération Sud-Sud, et la coopération régionale en matière de développement de portefeuilles d’investissements à fort impact pour le Fonds. Ils ont aussi souligné la ferme détermination des pays, entités et autres partenaires au développement, à s’engager auprès du FVC pour améliorer leur état de préparation et la préparation de leurs projets. Le président Nafo a souligné́ dans son commentaire, que “l’ambitieux pipeline du Fonds vert en Afrique dépasse 4 milliards de dollars US. Il découle du travail effectué par le Fonds avec les pays et les entités accréditées. Le dialogue du Cap a ouvert la voie vers l’accélération du développement de ces projets tout en assurant une forte appropriation par les pays.” Le premier Dialogue structuré du FVC en Afrique a réuni 103 fonctionnaires venant de 48 pays africains, plusieurs membres du Conseil du FVC, et des représentants de 24 entités accréditées et 18 autres organisations, y compris des partenaires de mise en œuvre des programmes de préparation du FVC. Les délégations nationales étaient de composition variée. Nombre d’entre elles comprenaient les autorités nationales désignées ou des points focaux de la CCNUCC et des fonctionnaires des ministères nationaux des Finances, du Budget ou de la Planification. Au total, plus de 200 participants ont pris part au Dialogue, le plus grand rassemblement de pays que le Fonds a organisé jusque-là. L’organisation de dialogues structurés est une priorité pour le FVC, tel qu’il est stipulé dans le Plan stratégique du Fonds adopté par son Conseil en mars 2016.

Envoyé spécial
C.A.DIA

Source : L’ Essor

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