Le président de la commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a plaidé, jeudi, pour que l’Afrique soit dédommagée lors des négociations qui se déroulent à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Après Marrakech en 2016, les négociations de cette COP27 qui se tient à nouveau en Afrique, « devraient être soldées par l’effectivité de la justice climatique, réparatrice des dommages subis par l’Afrique », a plaidé le président de la commission de l’UA.
Tenant compte de « la rareté des ressources domestiques et du problème de l’endettement » Faki a lancé un appel aux pays développés « à tenir leurs promesses annoncées lors de la COP 26 de doubler le financement à l’horizon 2025 ».
Le président de la commission de l’UA a souligné que les résultats des négociations conduites lors de la COP 26 tenue à Glasgow en Ecosse il y a un an, n’ont pas satisfait les attentes de l’Afrique.
Par conséquent, « nous sommes venus à Sharm el Sheikh bien préparés à faire entendre notre commune voix africaine, appelée à résonner avec force et conviction dans la défense concertée de nos intérêts », a-t-il relevé.
Il a par ailleurs souligné que la capacité de l’Afrique à relever les défis d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, portent essentiellement sur l’ajustement de ses structures de production, la gestion de la pression sur les ressources naturelles induites par la croissance démographique, la maîtrise des progrès technologiques dont le coût reste élevé, la prise en compte des interactions de plus en plus évidentes entre les changements climatiques et la paix et la sécurité sur le continent et enfin l’amélioration la compétitivité de nos exportations qui font face aux mesures protectionnistes dissimulées sous la taxe carbone.
Pour rappel, c’est depuis le 7 novembre que des dizaines de milliers de personnes et des chefs d’État prennent part au sommet de la COP 27 consacré à des négociations autour d’enjeux de taille, notamment celui de s’assurer que les promesses faites depuis des années voient enfin le jour.
Ces négociations qui s’achèvent le 18 novembre, devaient permettre la mobilisation de 25 milliards de dollars pour financer l’adaptation au changement climatique sur le continent africain.
AA / Yaoundé / Peter Kum