Prenant acte des déclarations de quelques membres de l’organe législatif de la Transition, encourageant et soutenant la candidature à l’élection présidentielle, du Colonel Assimi GOITA Président de la Transition, à la faveur de tripatouillage de la loi électorale, en violation flagrante de la charte de la transition,
Rappelant le devoir de neutralité auquel ils sont astreints, déplore que des membres du CNT soient devenus des agents de propagande d’une transition sans fin, sombrant dans l’apologie de l’inégalité entre les citoyens, jusqu’à brandir publiquement la menace des arrestations contre les porteurs d’opinions contraires :
Considérant les élections crédibles dans le respect de l’égalité de chances des candidats comme une exigence de la démocratie,
Se dit préoccupée par l’éventualité de la candidature impromptue à l’élection présidentielle du président de la transition, laquelle alimente de plus
en plus la polémique, tenant au fait que celui-ci, est aussi l’autorité de
nomination des représentants actuels de l’Etat à travers le pays, Soutient qu’il convient d’anticiper sur toute crise pré-électorale et post- électorale latente dont notre pays qui a suffisamment enduré, n’a nullement besoin.
Après échanges, dénonce l’AIGE comme très suspecte dans sa composition, en ce que tous ses membres ont été nommés de façon unilatérale par un président de la transition, dont l’ambition de briguer la magistrature suprême n’est plus cachée comme attestée par ses partisans ;
Rappelant l’option démocratique comme irréversible, dénonce les violations manifestes de la liberté d’expression et d’opinion, érigées en mode de gouvernance par les autorités de la transition et leurs partisans, comme un recul et une remise en cause inacceptable des acquis démocratiques.
Réaffirmant son attachement aux objectifs qu’elle se fixe à savoir: l’abandon de la démarche illégale de révision constitutionnelle et le respect du chronogramme électoral établi par les autorités de la transition,
Demande aux organisations membres de la coordination ainsi qu’aux partis politiques, organisations de la société civile et personnalités indépendantes engagés pour le retour à l’ordre constitutionnel dans le délai convenu, de ne pas prendre part à la rencontre prévue par le gouvernement avec les « forces vives », concept insaisissable.
Bamako le 18 mars 2023
Pour la Coordination
Le Coordinateur Général
Cheick Mohamed Chérif KONE Chevalier de l’Ordre National
Coordination des Organisations Appel du 20 Février Pour Sauver le Mali Tel: 74 89 15 51/65 91 24 013
Source : le 26 mars