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Coordination des actions du G5 Sahel au Mali: le comité national lance ses activités

Après la mise en place du comité national de coordination du G5 Sahel pour le Mali, place était au lancement de ses activités, dont le top départ a été donné, hier mardi, par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine. C’était en présence de son homologue de la Défense et des anciens combattants et du représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel.

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L’atelier national, qui a regroupé les représentant des départements ministériels, des forces armées et de sécurité, des services centraux, des cellules de planification et de statistique, de la société civile et des partenaires techniques, et consacrant le lancement desdites activités du Comité national de coordination des actions du G5 Sahel au Mali, intervient à un moment particulièrement crucial.
Il atteste, si besoin en est, de l’intérêt que les autorités de notre pays accordent aux questions de développement et de sécurité dans l’espace du Sahel gagné par la poussée islamiste, par l’implantation de groupes terroristes et la multiplication des trafics. Il témoigne aussi de la détermination des pouvoirs publics d’aller vers la reconstruction économique et sociale de la région du Sahel, qui donnera à ses peuples la paix, la sécurité, la stabilité, la démocratie et la prospérité.
En adoptant une approche résolument inclusive et multidimensionnelle, les États du sahel sont conscients des nombreux défis qu’il faut relever. Cela, d’autant plus qu’au sécuritaire sous-régional, la bande sahélienne cumule radicalisation religieuse, résurgence des rébellions armées et des conflits intercommunautaires, fragilités structurelles, apparition de nouvelles routes d’immigration clandestine, de la drogue, trafics d’armes illicites, blanchiment d’argent et risques sanitaires. Toutes choses qui contribuent à l’instauration d’une insécurité chronique dans cet espace et empêchent en conséquence les efforts de développement entrepris par les États et les partenaires.
Aussi, assistent-ils à l’émergence de partenariats d’opportunité entre réseaux criminels et terroristes, dont le développement est facilité par l’absence des structures étatiques et par l’extension des zones de non-droit, ce qui doit alerter sur la nécessité d’investir dans la durée en faveur du développement et de la gouvernance.
Au plan socio-économique, les populations du Sahel demeurent durement confrontées aux aléas climatiques, à une insécurité alimentaire et nutritionnelle quasi-permanente, et à un déficit en infrastructures et services de base (transport, énergie, hydraulique et télécommunications).
Aujourd’hui, ces populations ont, plus que jamais, besoin d’un horizon plus visible et plus crédible pour retrouver l’espoir et se mobiliser, de façon constructive, pour réussir leur développement durable.
Au plan national, seuls le processus inclusif de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, y compris notamment, la mise en place des Autorités intérimaires, peuvent permettre la consolidation des progrès réalisés sur les plans politique, sécuritaire et de développement.
C’est dans ce contexte que le Président IBK et ses pairs du Burkina Faso, du Niger, de la Mauritanie et du Tchad ont décidé la création du G5 Sahel.
Ayant vu le jour, le 16 Février 2014 à Nouakchott, le G5 Sahel ambitionne de garantir des conditions de développement et de sécurité dans l’espace des pays membres ; offrir un cadre stratégique d’intervention permettant d’améliorer les conditions de vie des populations ; allier le développement et la sécurité soutenus par la démocratie et la bonne gouvernance dans un cadre de coopération régionale et internationale mutuellement bénéfique et promouvoir un développement régional inclusif et durable ; à assurer le plein exercice de la souveraineté de nos États sur leurs territoires respectifs et ce, en consolidant les efforts déployés en matière de stabilisation, de réconciliation, de bonne gouvernance.
Pour ce faire, la Stratégie pour le développement et la sécurité des pays du G5 Sahel ambitionne, a soutenu Abdoulaye DIOP, de réaliser l’intégration économique sous régionale, en faisant de la paix et de la sécurité, la condition sine qua non de la croissance et du développement durable.
Assortie d’un Programme d’investissements prioritaires (PIP) 2016-2018, en cours de finalisation, cette Stratégie s’articule autour des secteurs de la défense et de la sécurité, de la gouvernance, du développement des infrastructures et de la résilience économique.
Voilà pourquoi les participants à cet atelier, ont eu droit à plusieurs présentations sur le G5 sahel, la Stratégie pour le développement et la sécurité des pays du G5 Sahel, ainsi que le Programme d’investissements prioritaires.
L’objectif étant de procéder à un échange pour une meilleure visibilité de la Stratégie du G5 Sahel, d’une part, ainsi que des activités du Comité national de coordination (CNC), de l’autre, en vue de l’élaboration et la mise en œuvre effective du Programme d’investissements prioritaires (PIP).
En sommes, il s’agit d’aller plus loin dans l’identification, la programmation et la validation des programmes et projets à inscrire dans la Stratégie pour le développement et la sécurité des pays du G5 Sahel et surtout d’assurer la mise en œuvre effective de la Feuille de route conjointe UE-G5 Sahel, axée notamment sur la gestion des flux migratoires, le renforcement de la sécurité dans les zones frontalières, la lutte contre la criminalité organisée et la création des opportunités économiques durables pour la jeunesse.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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