La première porte sur un soutien de l’Union européenne à l’éducation, la seconde concerne un appui de la Suisse au secteur agro-pastoral. Quant à la troisième, elle définit les modalités pratiques du futur partenariat entre notre pays et le PAM
Trois conventions ont été signées hier au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine. La première convention qui a été signée entre le gouvernement et l’Union européenne, porte sur le financement du Programme d’appui à l’enseignement fondamental (PROF) qui entre dans le cadre du PIN du 11è FED (Fonds européen de développement). Les documents ont été paraphés par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Abdoulaye Diop et l’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Alain Hollevelle. C’était en présence du ministre de l’Education nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo.
D’un montant estimé à 13,12 milliards de Fcfa, le PROF a pour objectif général de contribuer au renforcement du système éducatif dans l’enseignement fondamental. D’une durée de 66 mois, il couvre tout le territoire national et tient compte des interventions existantes ou prévues d’autres partenaires.
Dans son intervention, l’ambassadeur de l’UE au Mali notera que le PROF se propose d’améliorer de façon durable la qualité de l’enseignement fondamental, de renforcer la gestion décentralisée du système éducatif et d’augmenter l’accès à l’école des enfants déscolarisés et non scolarisés. « Cet accord, auquel l’Union européenne a activement contribué et dont elle entend appuyer, vise notamment à mobiliser et engager les communautés à soutenir le retour et le maintien des enfants, particulièrement les filles, à l’école dans les zones affectées. Nous nous réjouissons d’ores et déjà de la reprise de l’école dans certaines parties du nord et nous espérons vivement que cette dynamique pourra se poursuivre pour couvrir l’ensemble des communes et villages du pays », a déclaré Alain Hollevelle. Il a, enfin, rappelé la décision de l’UE de consacrer 67 milliards de Fcfa sur l’éducation au Mali pour la période de 2015-2020.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine dira que la signature de cette convention témoigne de la vitalité des relations de coopération entre notre pays et l’UE. Abdoulaye Diop a aussi rappelé que l’une des priorités du gouvernement est l’accès à l’éducation de tous les fils du pays et sans distinction quelconque.
La deuxième convention est le projet d’accord intitulé « Programme d’appui aux filières agro-pastorales de Sikasso », appelé PAFA. Elle a été signée par le ministre Diop et le chef du bureau de la Coopération suisse au Mali, Mme Béatrice Meyer. C’était en présence du ministre de l’Elevage et de la Pêche, Nango Dembélé. Le PAFA vise à accroitre la productivité et la valeur de la production des entreprises et des exploitations familiales agro-pastorales de la région de Sikasso en vue d’assurer la sécurité alimentaire et de réduire la pauvreté. Doté d’une enveloppe financière de 9,697 milliards de Fcfa, il sera exécuté entre la période de 2016 et 2020.
Le chef du bureau de la Coopération suisse au Mali a précisé que le PAFA est mis en œuvre pour accroitre la production et la profitabilité de deux filières économiques à savoir la filière pomme de terre et la filière lait. Mme Béatrice Meyer a rappelé que la Coopération suisse intervient dans la région de Sikasso depuis 30 ans avec des programmes de soutien au secteur agricole, à la gestion des ressources naturelles, à la décentralisation, à l’éducation et à la formation professionnelle.
Après avoir salué la signature de cette convention, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine a exprimé le souhait du gouvernement de renforcer son partenariat fructueux avec la Coopération suisse.
La troisième convention signée définit les modalités pratiques du futur partenariat entre notre pays et le Programme alimentaire mondial (PAM). Les documents ont été paraphés par le ministre Abdoulaye Diop et la représentante du PAM au Mali, Mme Sally Haydock en fin de mission dans notre pays. Avec la signature de ces nouveaux documents, les deux parties entendent donner du sang neuf à une coopération vieille de 53 ans.
M. KEITA